Vue lecture

Lancelot, chevalier queer à la Table ronde : le roman qui bouscule la légende d’Arthur

Le mythe arthurien prend une forme inédite dans The Lost Book of Lancelot, roman de John Glynn attendu pour le 12 mai 2026 chez Grand Central Publishing. L’ouvrage ne revisite pas simplement la quête du Graal ou la gloire chevaleresque : il opère une relecture audacieuse, résolument queer, du personnage de Lancelot. 

  •  

Un distributeur automatique de livres pour sauver la littérature locale

À Washington D.C., là où l’on s’attend plutôt à voir des snacks ou des boissons sortir d’une machine automatique, c’est un petit miracle littéraire qui est opéré. Le dispositif s’appelle LitBox : un automate installé dans le hall du Western Market, près de l’université George Washington, qui vend exclusivement des livres d’auteurs de la région de D.C. — et ce, dans un contexte de coupes budgétaires sévères dans les arts. 

  •  

Un roman imprimé à l'encre d'ail, contre les vampires et pour le buzz

Le dernier rebondissement en date dans le monde de l’édition nous vient du royaume improbable des condiments. Jennifer L. Armentrout, figure du romantasy, s’est associée à la marque Hellmann’s pour proposer une édition limitée de son roman The Primal of Blood and Bone imprimée à l’encre infusée à l’ail. Une première. Et certainement une dernière.

  •  

Littérature organique : un tampon anti-IA débarque dans l’édition

Dans un monde où les livres s’empilent — et parfois se dissipent — comme des flux de données, une nouvelle initiative d’édition fait bande à part. Un petit start-up britannique, Books By People, vient de lancer un label inédit intitulé Organic Literature : un tampon censé garantir que tel ouvrage a bien été écrit « par un humain », ou du moins que l’intention première est humaine, et non générée par un algorithme. 

  •  

“Avec Cosey, on prend le temps : c'est la plus belle des libertés”

L’album Yiyun, de Cosey, est paru ce 10 octobre aux éditions Le Lombard, en format de 70 pages. Il s’inscrit dans une veine autobiographique fictionnelle qui mêle souvenirs, mystère et héritage culturel. Pour nous le raconter, nous avons rencontré Clément Doucet de la librairie Albin Michel à Paris.

  •  

Confidentialité ou transparence ? Crise au Conseil d’administration de la SSAA

En juillet dernier, le rapport de la Cour des comptes sur le fonctionnement de la Sécurité Sociale des Artistes Auteurs mettait en évidence plusieurs formes d’opacité et de manque de transparence dans le fonctionnement de cet organisme. Un mode opératoire qui se confirme dans les propos mêmes de certains membres du Conseil d’administration.

  •  

Cosey : “Je préfère une histoire d’amour à un complot intergalactique”

Dans un café de la rue Vieille-du-Temple, Cosey parle doucement, presque à mi-voix. Il pèse chaque mot comme s’il dessinait encore, sur la nappe de papier, les contours d’un souvenir. Son regard se pose parfois sur la tasse, parfois au loin. Il évoque Yiyun, sa nouvelle bande dessinée publiée au Lombard, avec la même précision tranquille qu’il accorde à ses planches : un geste lent, mesuré, presque méditatif.

  •  

“La fiction permet de rendre visibles ceux qu’on a oubliés”

Il parle d’une voix douce, presque retenue, comme si chaque mot devait d’abord traverser la mémoire avant d’atteindre le présent. Alexandre Courban ne revendique pas un passé, il le reconstruit, patiemment, avec les outils de l’historien et la sensibilité du romancier. Chez lui, l’histoire n’est pas une matière figée : elle palpite encore sous la surface du récit.

  •  

Stéphanie Pérez : “Écrire, c’était apprendre à respirer autrement”

Sous la plume de Stéphanie Perez, Le Gardien de Téhéran devient bien plus qu’un récit historique : une méditation sur la mémoire, la beauté et la fidélité à ce qui nous élève. À travers le regard d’un homme simple, l’autrice rend hommage à tous ceux qui, dans les moments les plus sombres, choisissent de sauver la lumière. Lauréate du Prix Littérature Lire en Poche 2025, elle revient sur les origines de ce texte où s’entrelacent l’Histoire, la mémoire et la lumière fragile de l’art.

 

  •  

Stéphanie Perez, lauréate littérature du prix Lire en Poche 2025

Ce 10 octobre, le Théâtre des Quatre Saisons de Gradignan a vibré au rythme des mots et des émotions. Lors de sa soirée d’ouverture, le festival Lire en Poche 2025 a dévoilé les lauréats de ses quatre prix littéraires, consacrant aussi bien les plumes confirmées que les voix nouvelles de la littérature française et étrangère.

  •  

“L’album jeunesse, c’est un territoire de liberté”

Sous les arbres de Gradignan, les voix de Julien Biziat et Gaëlle Duhazé s’accordent naturellement. Entre deux séances de dédicaces, les deux auteurs jeunesse évoquent leur parcours, leurs doutes et cette part d’enfance qu’ils n’ont jamais voulu abandonner. Tout, chez eux, semble partir de là : un émerveillement intact, une curiosité têtue, et le plaisir du jeu devenu art narratif.

  •  

Global Manga : deux autrices revendiquent une nouvelle indépendance créative

Sous les chapiteaux bruissants de Lire en Poche, à Gradignan, deux autrices-illustratrices partagent une complicité contagieuse. Caly et Maylis, figures montantes du manga francophone, parlent de création, d’indépendance et d’une passion née très tôt, entre lycées et carnets de croquis. Leur rencontre, ponctuée de rires et de réflexions profondes, dit beaucoup sur l’énergie d’une génération décidée à tracer sa propre voie dans le neuvième art.

  •  

Jean-Baptiste Andrea et Baptiste Beaulieu : “Écrire, c’est réparer le monde”

L’un et l’autre écrivent pour comprendre et pour réparer : l’un par la fiction poétique, l’autre par le récit de soin. Dans ce dialogue, leurs voix se répondent autour des thèmes de la vulnérabilité, de la mémoire, du silence et du rapport au corps — autant de façons de raconter la condition humaine. Jean-Baptiste Andréa et Baptiste Beaulieu sont nos invités pour un podcast exceptionnel

  •  

“Arrêter le temps, c’est vivre pleinement” : la philosophie SF de Lou Jan

Autrice autodidacte et passionnée, Lou Jan s’est imposée en quelques années comme une voix singulière de la science-fiction française. Derrière son apparente douceur se cache une écriture ramassée, nerveuse, traversée par une quête philosophique : comprendre ce que le temps, l’amour et le corps disent de notre humanité. Rencontre avec une romancière qui se définit elle-même comme « une autrice de blanche qui écrit de la science-fiction ».

  •  

“Écrire pour la jeunesse, c’est écrire pour des âges où tout bouge” - Timothée de Fombelle et François Place

Sous le chapiteau du salon Lire en Poche, la conversation entre François Place et Timothée de Fombelle a des airs de franche camaraderie, autant que de retrouvailles complices. Deux voix majeures de la littérature jeunesse, deux artisans des mots et des images qui se retrouvent avec la bienveillance de vieux compagnons de route.

  •  

“Pour favoriser l'accès au livre, la cité doit être nourrie par des librairies”

Cette année, la ville de Gradignan célèbre la vingtième édition de son festival Lire en Poche : une ville qui se raconte par ses livres, et le pari d'une ville qui lit, nous raconte le maire, Michel Labardin. Il revient avec nous sur l’histoire de la manifestation, où politique et culture ne font qu'un – et reflètent le rapport de l'édile à la lecture : un socle commun, pour faire société.

  •  

Correspondance entre Gaza et Israël : quand les mots traversent les murs

Elles ne se connaissent pas, mais partagent un même âge et un même droit d’étudier le monde à travers la loi. L’une s’appelle Tala Albanna, vingt ans, Palestinienne de Gaza. L’autre, Michelle Amzalak, vingt-quatre ans, Israélienne de Sdérot. Entre elles, quelques kilomètres, un mur infranchissable et la guerre. 

  •  

Scandale Agessa : 300 000 € d’indemnités pour l’ex-directeur malgré 40 ans de défaillances

Dans quel monde, lors de son licenciement, le directeur d’un organisme investi d’une mission de service public est-il gratifié d’un parachute doré – et ce, en ayant laissé courir de graves dysfonctionnements durant une quarantaine d’années ? Réponse : la SSAA, anciennement Agessa. Montant : 300.000 €, versés à Thierry Dumas, lors de son départ le 7 juin 2024.

  •  

Necronomickey : la folie créatrice de Foerster à la rencontre de Lovecraft

J’ai rencontré Foerster lors d’une crise de foi, voilà quelques dizaines d’années : embrasser une carrière universitaire, entre science-fiction et grec ancien, ou trouver une autre voie. Chez un bouquiniste, la révélation m’est venue : une théophanie. En noir et blanc. Quelque chose entre les lignes brisées et les visages grotesques jaillit. 

  •  

Italie : “Le marché du livre subit toujours le manque de mesures de soutien”

L’édition italienne poursuit son ralentissement en 2025 : au cours des neuf premiers mois de l’année, le marché “trade” – c’est-à-dire la fiction et les essais imprimés vendus dans les librairies physiques, en ligne et dans les supermarchés – a reculé de 2 % en valeur (pour un chiffre d’affaires total de 995,3 millions d’euros) et de 2,7 % en volume, avec 68 millions d’exemplaires vendus.

  •  

Danemark : auteurs, traducteurs, éditeurs... premières victimes de l’IA littéraire

Commandé par le ministère danois de la Culture, le rapport de l’Ekspertgruppe for ophavsret og kunstig intelligens, publié en septembre 2025, dresse un constat sans détour : les modèles d’intelligence artificielle, nourris de textes souvent protégés, bouleversent en profondeur la création et la diffusion culturelle. Parmi les secteurs scrutés, celui du livre apparaît comme l’un des plus exposés — et des plus symboliques — de cette mutation.

  •  

Pourquoi refuser un revenu garanti aux artistes et auteurs en cas de galère ?

La composition du nouveau gouvernement à peine formulée, le Premier ministre démissionnait dans la foulée, ou presque. Sébastien Lecornu quitte Matignon, après avoir monté l’équipe gouvernementale la plus éphémère au monde. Heureusement le Palais Bourbon, manifestement convaincu, planchent sur un projet de loi essentiel pour artistes et auteurices. 

  •  

“La devise des librairies est survivre ou périr, s’adapter ou mourir”

Ancien libraire indépendant devenu universitaire, David Piovesan s’est lancé en 2022 dans un périple de quatre ans à travers l’Europe afin de prendre le pouls des librairies du continent. Il a visité 23 pays et rencontré plus de 250 acteurs du monde du livre : libraires surtout, mais aussi éditeurs, auteurs, traducteurs ou responsables d’associations. Ce grand tour d’observation, effectué en train et en bus, lui a permis d’amasser un matériau unique sur l’évolution du secteur.

  •  

Rowling fustige Emma Watson : “Elle ignore à quel point elle est ignorante”

Un récent podcast a conduit à une nouvelle salve d’invectives entre Emma Watson et l’autrice J.K. Rowling, cristallisant les tensions autour des droits des personnes transgenres. Cette explosion verbale ne relève pas d’un simple désaccord passager : elle s’inscrit dans un contexte déjà lourd. Le différend dépasse les trajectoires personnelles pour toucher à une fracture sociétale profonde.

  •  

Les 10 ouvrages sélectionnés pour le Prix du livre Les Visionnaires 2026

Créé en 2022, le Prix du Livre Les Visionnaires a pour ambition de mettre en lumière et de récompenser chaque année une œuvre de fiction qui propose une vision singulière de notre époque et explore les questionnements actuels sur le sens de notre présent ainsi que sur les horizons possibles de notre avenir.

  •  

États-Unis : la justice ouvre la voie à la censure des livres jeunesse LGBT

Un tribunal de Floride a récemment rendu un jugement décisif dans l’affaire opposant les auteurs de And Tango Makes Three à un conseil scolaire du comté d’Escambia. Le cœur du litige : la suppression du livre des bibliothèques scolaires locales, au motif qu’il met en scène une relation homosexuelle entre deux manchots élevant un poussin. 

  •  

Écrivain, c'est une bonne situation ça ? Mais c'est quoi, votre vrai métier ?

Robert Darnton compte parmi ces historiens que l’on apprécie d’écouter. Quand il soutient que la Révolution française ne peut être comprise sans l’étude de cette “condition d’écrivain” au XVIIIe siècle, le voici qui introduit une approche significative. De l’Ancien régime à nos jours un point commun : il n’existe pas de statut professionnel reconnu. Et les mêmes causes induisent alors les mêmes effets… ou peu s’en faut.

  •  

Constance Rivière : du silence collectif à la vérité rejetée

Dans ce nouvel épisode du podcast ÉCRIRE, Aurélie Lévy reçoit Constance Rivière, autrice de L’Incendiaire (éditions Stock). Normalienne et énarque, ancienne collaboratrice à l’Élysée auprès de François Hollande et aujourd’hui directrice générale du Musée national de l’histoire de l’immigration, Constance Rivière a longtemps côtoyé le pouvoir. Mais c’est dans la littérature qu’elle choisit d’explorer ses zones de fragilité et ses silences.

  •  

Derrière la porte : secrets, monstres et culpabilité d'adultes

Imaginez un enfant qui chuchote qu’un monstre vit dans le placard — et des adultes qui refusent d’entendre. C’est exactement sur ce fil — ténu, fragilisé — que se tient Derrière la porte (trad. Maxime Le Dain), comic de James Tynion IV et dessinée par Gavin Fullerton, annoncée pour le 3 octobre 2025 chez Urban Comics.

  •  

Sécurité Sociale Artistes-Auteurs : ce n'est pas parce que ça dysfonctionne qu'il faut y mettre un terme

Carthage doit être détruite, répétait à l’envi Caton l’Ancien. La Cour des comptes n’aura pas tant ressassé ses conclusions concernant la sécurité sociale des artistes-auteurs. Mais son propos demeure identique : l’organisation actuelle doit être abandonnée. Et ce, pour restaurer cohérence, efficacité et lisibilité au bénéfice des artistes-auteurs. Mais alors, pourquoi la SSAA tient-elle toujours en place ?

  •  

La carte, le polar et le territoire : embarquez pour un road trip littéraire à travers l’Europe

Qui a dit que les polars ne faisaient voyager qu’en imagination ? Marc Voltenauer et Benjamin Amiguet ont décidé de pousser l’expérience plus loin, en transformant leurs lectures en véritables itinéraires. Trois années passées à sillonner dix-neuf pays en camping-car, un chat à leurs côtés et, surtout, une passion dévorante pour les littératures policières européennes. Objectif ? 22 étapes à travers l'Europe. 

  •  

Le Pen, Bardella et l’immigration : pourquoi la “grande bataille” n’aura pas lieu

Le Rassemblement national prospère depuis cinquante ans sur une promesse martiale – « mener enfin la grande bataille contre l’immigration » – mais cette guerre-là n’existera jamais. Ni grande, ni vraiment contre l’immigration, ni même une bataille. Une illusion électorale, rien de plus. Que déconstruit Olivier Wickers dans son livre, La menace fantôme. 

  •  

L’ordre des choses, un récit intime et politique sur la fin de vie

Comment dire l’effondrement sans céder ni au pathos ni à la froide distance ? Marion Muller-Colard signe un texte qui échappe aux catégories : ni roman, ni essai, ni pur journal de deuil. L’ordre des choses, c’est un récit hybride où l’intime se frotte à la morale publique, où les secousses privées rejoignent les grands débats éthiques. 

  •  

En croisade contre une bibliothèque immorale, Dieu vole les livres LGBT

Dans cette petite ville américaine, un bras de fer inattendu se joue entre une église évangélique et la bibliothèque publique. Sur les bancs de la Reformation Church, on encourage les fidèles à emprunter certains ouvrages — et à ne jamais les retourner. Le motif ? Ces livres abordent des thématiques LGBTQ+, jugées « immorales » par les leaders de l’église. Pour la directrice de la bibliothèque, c’est tout simplement du vol. Pour les pasteurs, c’est un geste de désobéissance civile inspiré par la foi.

  •  

Le directeur d'une bibliothèque arrêté pour 78 000 $ de vol à l’étagère...

Le 11 septembre 2025, les agents spéciaux de la division d’investigation criminelle de l’Arkansas State Police (ASP CID) ont arrêté Zackery Cothren, 47 ans, directeur de la bibliothèque publique du comté de Cleburne, sur des chefs d’accusation de vol en tant que délit et d'abus de pouvoir.

  •  

Comment Moscou censure les livres via la loi sur les agents étrangers

À Moscou, à Saint-Pétersbourg ou dans d’autres cités, les librairies vides de certains rayons constituent un signe manifeste de ce que l’on pourrait appeler une « guerre contre le mot ». Depuis l’entrée en vigueur de la loi renforçant le statut des « agents étrangers » le 1ᵉʳ septembre, les livres d’auteurs désignés sous cette étiquette sont systématiquement retirés des catalogues, et les éditeurs contraints à une purge interne. 

  •  

L’Attachée de presse : un roman glaçant sur l’amour comme aliénation

Dans son nouveau roman L’Attachée de presse, Philippe B. Grimbert raconte une relation amoureuse placée sous le signe de la dépendance, du fantasme et de la perte de repères. À travers la figure énigmatique de Charlène Weber, professionnelle de l’ombre chargée de promouvoir des écrivains, le narrateur — critique littéraire dans un hebdomadaire culturel — déroule le fil d’une passion qui vire peu à peu à l’aliénation.

  •  

The Big Burn : quand un braquage infernal défie le Diable

Depuis quelques années, l’édition indépendante multiplie les audaces formelles : The Big Burn, fruit du duo Joe Henderson / Lee Garbett (avec les couleurs de Lee Loughridge), s’inscrit dans cette lignée avec un souffle neuf. Publié par DSTLRY, ce triptyque propose une relecture surprenante du mythe du pacte diabolique alliée à la mécanique du casse — le tout dans un décor d’enfer (au sens propre). 

  •  

Brooklyn : une librairie pour les femmes noires qui aiment les femmes et les livres

À Bedford-Stuyvesant, quartier longtemps emblématique de la culture afro-américaine, une nouvelle librairie attire l’attention. Son nom ? Gladys Books & Wine. Ce lieu singulier, ouvert en septembre par Tiffany Dockery, associe vente de livres, dégustation de vins et, surtout, un espace pensé pour les femmes noires lesbiennes. 

  •  

André Breton et Julien Gracq : une amitié littéraire hors norme

Deux figures historiques de la littérature, conversant l’une avec l’autre : Breton, l’aîné d’une quinzaine d’années, fondateur du surréalisme. Gracq, jeune poète qui refusera en 1951 le Prix Goncourt attribué au Rivage des Syrtes… Dès 1939, ils entamèrent une correspondance qui reviendra plus vivace à la Libération. « Ensemble », mais « séparément » comme l’écrivit Breton…

  •  

Même le froid tremble : roman coup de poing de Nicole Mersey Ortega

Le roman s’ouvre sur un réveil brutal : « Le clocher de l’église crie aux oreilles des ouvriers pour les lever tôt, même le dimanche, arrachant les mères épuisées à leur allaitement sans fin. » D’emblée, Nicole Mersey Ortega place son récit dans une favela chilienne où la misère s’entend, se voit, se vit au quotidien. La narratrice — une adolescente au regard aigu — raconte sa vie et celle de ses deux amies, La Maca et La Moni.

  •