Vue lecture

En finir avec les clichés : quand les métiers manuels retrouvent leurs lettres de noblesse

Dans un petit ouvrage percutant de la collection « En finir avec les idées fausses », Gabrielle Légeret et les éditions de l’Atelier démontent un à un les clichés qui pèsent sur les métiers manuels. Un livre nécessaire pour redonner toute sa place à l’intelligence de la main.

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Braquage au Louvre : comment les voleurs ont emporté des trésors impériaux en 4 minutes

Ce dimanche 19 octobre 2025, peu après l’ouverture, le Musée du Louvre à Paris a été le théâtre d’un audacieux vol qui rappelle que même les lieux les mieux gardés ne sont pas à l’abri. D’après la ministre de la Culture, Rachida Dati, « un vol a eu lieu ce matin à l’ouverture du musée ».

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Yasmina Khadra : “Il faut aller vers ce qui nous enthousiasme, nous émerveille”

Dans le brouhaha feutré du festival Lire en Poche, Yasmina Khadra parle avec ce calme qu’ont les hommes qui ont traversé la fureur. Face à Sylvie Hazebroucq, il évoque son roman policier Morituri ainsi que son récit Cœur d’amande, sorti en 2024, et cette humanité qu’il ne cesse de défendre, livre après livre, comme on protège une flamme fragile. 

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Caledonian Road : Andrew O’Hagan signe le grand roman social britannique du XXIᵉ siècle

Campbell Flynn a tout pour lui : un historien de l’art reconnu, auteur d’une biographie de Vermeer devenue best-seller, figure médiatique grâce à ses chroniques et son podcast à succès. Dans le Londres post-Brexit, alors que le pays sort à peine des confinements, il brille dans les dîners mondains, disserte sur la morale contemporaine, se pose en penseur lucide. Du moins en apparence. 

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Dans les brumes du Texas : Lisa Sandlin signe un polar noir et envoûtant

Lisa Sandlin poursuit son exploration singulière du noir texan et installe une atmosphère trouble, où l’ombre des secrets se mêle au poids du passé. Le décor semble familier – petites villes du sud, hôtels modestes, routes anonymes – mais chaque détail bascule vers l’inquiétant. Le titre évoque la brume comme un voile, traduisant l'opacité morale où se perdent les personnages.

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Tout brûle. Et ce n'est qu'un début

Juan Gómez-Jurado s'aventure dans un récit sous haute tension, porté par des personnages cabossés, hantés par la douleur et mus par une irrépressible volonté de survie. Au centre, des figures féminines dont le passé trop lourd n’empêche pas l’avancée : épuisées mais combatives, elles avancent dans un monde où la moindre erreur peut se payer au prix fort. Et surtout, Tout brûle (traduction : Judith Vernant)

 

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Nerona, la dictature à feu doux

Dans ce faux roman de formation, Hélène Frappat imagine le monologue d’une autocrate contemporaine. Loin des traits appuyés du pamphlet, elle s’amuse des codes du populisme et dévoile, par petites touches, l’intimité trouble d’une despote sous influence familiale. Un récit corrosif d'un bout à l'autre.

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La Corporation des fabulistes : Fictions secrètes pour monde en ruines

Un roman sans visage. Sans nom d’auteur. Mais pas sans voix. Car cette Corporation des fabulistes parle, crie même parfois, dans un murmure collectif, comme si les contes s’étaient réunis pour dire : assez. Le texte, étrange et magnétique, refuse les catégories : fable dystopique, manifeste poétique, archive imaginaire... ou peut-être tout cela à la fois. Une œuvre hors cadre, comme on en lit peu.

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La Voie des pèlerins, d'Abdulrazak Gurnah, ou la marque de l'étranger

Il y a des romans dont la puissance discrète s’infiltre en nous sans crier gare. La Voie des pèlerins, (traduction : Cécile Leclère) est de ceux-là. Abdulrazak Gurnah, prix Nobel 2021 ausculte l'exil dans ses dimensions les plus intimes et les plus politiques. On y entre comme dans une maison qu'on reconnaît sans l'avoir jamais visitée – et on n'en ressort pas indemne.

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AVC et lecture : quand le cerveau perd le sens des mots

On sait depuis longtemps que survivre à un accident vasculaire cérébral (AVC) peut rendre la lecture laborieuse. Mais pourquoi, précisément ? Une équipe de Georgetown University signe aujourd’hui une percée cognitive majeure : certaines personnes frappées par un AVC ne semblent plus pouvoir utiliser le sens des mots pour les reconnaître — une perte subtile, mais lourde de conséquences.

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Les Incommensurables : Raphaela Edelbauer dissèque la veille d’un monde en ruine

Vienne, 31 juillet 1914. La guerre est à moins de 36 heures. Et pourtant, tout palpite encore de désir, de science, d’art et d’illusions. Raphaela Edelbauer, avec une minutie presque hallucinée, saisit ce moment suspendu entre deux siècles – entre lucidité et folie, traduites de l'autrichien par Carole Fily.

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La mauvaise joueuse : les jeux de la fuite, de la honte et du mensonge

Le roman suit Maud, une trentenaire installée à Saint-Nazaire, comptable, en couple avec Yann et apparemment bien intégrée dans une vie stable et rangée. Un soir d’automne, tout bascule : après avoir accidentellement percuté quelque chose en voiture alors qu’elle jouait à Candy Crush en conduisant, elle prend la fuite, incapable d’affronter les conséquences.

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L'étude qui change tout sur l’impact du cadre familial sur la lecture

La lecture, cet acte à la fois ordinaire et fondateur, révèle souvent bien plus qu’on ne l’imagine. Derrière les premières syllabes déchiffrées d’un enfant, se cache un réseau invisible, tissé de contexte familial, d’exposition langagière, d’âge d’initiation à la lecture — et, plus fondamental encore, du statut socio-économique (SES). 

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Les Corps à l'abandon selon Camille Claudel : une vie et une autre

Olivia Bianchi ne signe pas un roman historique ordinaire. Il s’agit d’une immersion toute en nuances, documentée, dans les ultimes années d’une sculptrice broyée par l’Histoire. Le récit épouse la forme d’une enquête fictive commandée par Eugène Blot, fondeur de Claudel, à un photographe chroniqueur chargé de retrouver et d’interviewer l’artiste enfermée à Montdevergues depuis seize ans.

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La bibliothèque idéale du prof de français voit le jour

Imaginez une bibliothèque où chaque ouvrage est un allié précieux pour enseigner le français. Ce rêve de nombreux enseignants vient de prendre forme concrète. Baptisé La Bibliothèque idéale des professeurs de français, ce projet réunit « les ouvrages incontournables pour enseigner le français langue étrangère » en un seul guide pratique.

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Retour à Balbec : le piano, la plage, les fantômes

Dans Retour à Balbec, Renaud Meyer compose un récit où un ancien prodige du piano revient hanter les lieux de son enfance. Entre mémoire traumatique et quête d'apaisement, le roman explore les silences d’une vie fracassée, sur fond de rivages normands. Une élégie musicale portée par un style feutré, qui flirte parfois avec la redondance.

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L'Angle mort du destin : Russie et Ukraine, quand l'Histoire s'en mêle

À travers les trajectoires croisées de plusieurs personnages en Ukraine et en Russie, l’auteur explore les fractures d’une époque rattrapée par la guerre, entre propagande, mensonges d’État et illusions personnelles. Un roman qui s’inscrit dans l'actualité brûlante du conflit russo-ukrainien en s'intéressant aux vies ordinaires, prises dans l'engrenage du destin.

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Les Occupants, ou la fabrique d’un Japon sous tutelle américaine

À contre-courant d’une historiographie francophone lacunaire, cet essai de Michael Lucken interroge avec rigueur l’occupation américaine du Japon après 1945. En faisant du pragmatisme le fil rouge de son essai, l’auteur explore les ambiguïtés d’un projet démocratique sous contrôle militaire.

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Le Ministère des rêves : la fantaisie douce-amère d'un monde à la dérive

Dans une ville où les chaussures disparaissent mystérieusement et où les enfants devinent les failles du monde des adultes, Momtchil Milanov tisse, avec Le Ministère des rêves, une fable oscillant entre burlesque et mélancolie. Un roman qui dissimule son inquiétude derrière l'apparence d'un conte, sans parvenir totalement à l'enrober.

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Chant d’adieu à la mère : L'albatros, récit à la grâce déchirante

Après Le Temps gagné et Krasnaïa, ce nouveau texte, intime et élégiaque, prolonge la veine autobiographique de l’auteur tout en s’inscrivant dans une tradition de la littérature du deuil où la musique devient un organe de survie, un langage d’amour, une forme de résistance à la disparition.

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