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Wild Wonder Woman donne des couleurs à la médiathèque

Le 23 novembre 2023, l’artiste urbaine Wild Wonder Woman est venue réaliser une fresque sur les vitres de la médiathèque. Pour reprendre (et répandre) ses mots, elle « dessine des femmes qui parlent du monde intérieur et se racontent sur les murs ». Wild Wonder Woman utilise le collage, l’upcycling et la peinture pour donner corps aux… Continuer de lire Wild Wonder Woman donne des couleurs à la médiathèque

Wild Wonder Woman donne des couleurs à la médiathèque

Le 23 novembre 2023, l’artiste urbaine Wild Wonder Woman est venue réaliser une fresque sur les vitres de la médiathèque. Pour reprendre (et répandre) ses mots, elle “dessine des femmes qui parlent du monde intérieur et se racontent sur les murs”. Wild Wonder Woman utilise le collage, l’upcycling et la peinture pour donner corps aux… Continue reading Wild Wonder Woman donne des couleurs à la médiathèque

Jardinage participatif dans l’espace public #1 : le problème des mégots ?

Depuis cinq ans, la médiathèque s’engage activement sur les questions environnementales et à ce titre a obtenu une distinction : le prix du Meilleur Projet de bibliothèque verte décerné par l’IFLA en 2022. Des initiatives ont vu le jour, telles que la grainothèque, la bouturothèque, la fringothèque, un fonds dédié à l’écologie et la végétalisation… Continuer de lire Jardinage participatif dans l’espace public #1 : le problème des mégots ?

Jean-Claude Annezer, poète bibliothécaire, revient parmi nous avec un texte de 1977

C’est un petit livre de 90 pages que vient de publier L’Ollave, qui fête cette année ses 50 ans, sous le titre Un travail de lecture productive. On peut l’acheter en ligne sur le site de l’éditeur au prix de 15 € (+ 4 € frais d’envoi pour la France). Quelques libraires et grossistes le proposent également.

Le texte intitulé « La galerie-librairie « L’Ollave » et le collectif de la revue « Actuels » : un travail de lecture productive » est un mémoire rédigé en 1977 par Jean-Claude Annezer sous la direction du poète Georges Jean dans le cadre de sa préparation du diplôme de conservateur de bibliothèques (DCB) à l’École nationale supérieure de bibliothécaires (devenue depuis l’Enssib), à Villeurbanne. Julien Hage, spécialiste de l’histoire du livre et de l’édition, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, préface l’ouvrage sous le titre : « L’Ollave, au confluent de l’écriture et de la lecture, la création ». Ma postface, « Jean-Claude Annezer, poétiquement bibliothécaire », précédée d’un exergue de Françoise Danset, évoque le bibliothécaire poète et militant associatif que j’ai connu. Le volume se clôt par un texte du poète Patrick Laupin, « Présence de Pierre Rottenberg », évoquant cet écrivain disparu en 2002 qui fut de l’aventure d’Actuels.

Né en 1944, Jean-Claude nous a quittés trop tôt, en 2020. C’est pour moi une chance de l’avoir connu ! Ce «grand professionnel, extraordinairement cultivé, averti et visionnaire » qu’évoque Françoise Danset réjouissait ceux qui le côtoyaient, dans les réunions et congrès de l’Association des bibliothécaires de France (ABF) comme dans le privé. Son œil vif, son sourire allègre, son verbe décalé et profond nous emportaient dans le plaisir de penser et d’agir. Inlassable militant de l’ABF mais également de l’ADBU, celui qui passa l’essentiel de sa vie professionnelle à la bibliothèque universitaire de Toulouse Le Mirail anima longtemps la commission Structures et contenus de la formation professionnelle tout en étant un fidèle animateur et rapporteur de la section des Bibliothèques universitaires de l’ABF, transmuée un jour en section des bibliothèques d’étude et de recherche. Dans les années 1980 à 2000, il a été un des membres de cette magnifique bande des Toulousains, militants de l’ABF exerçant en bibliothèque universitaire ou municipale, qui irriguaient l’association nationale de leur dynamisme euphorisant. Il était surtout poète, jusque dans ses paroles et écrits de tribune.

Jean-Claude nous laisse des fragments. La bibliothèque numérique de l’Enssib donne accès à une quarantaine de ses textes, publiés essentiellement dans des revues professionnelles : articles, comptes rendus, conférences données lors de congrès professionnels. Leur style est inimitable. On trouve par ailleurs, sur le web, au moins trois séries de poèmes parus dans la revue Horizons maghrébins, « Thrènes à la mémoire de Joan Claret » (2003), « Mémoire nomade, paroles morcelées » (2004) et Cairns, ligatures et traces (2006).

Quoi d’autre ? Justement, Ce ce travail de lecture productive, le texte le plus long qui nous soit parvenu et le seul de cette facture. Un travail qui, selon son auteur, « se reconnaît dès l’abord fragmentaire, expérimental, en constante relance », ce qui en fait le prix.

Il s’agissait au départ « d’approfondir la question de la lecture de la poésie aujourd’hui ». Mais voilà qu’au hasard de promenades dans le Vieux Lyon Jean-Claude Annezer découvre la galerie-librairie l’Ollave. Son propriétaire, Jean de Breyne, avait ouvert ce lieu en 1974 en lui donnant pour nom un terme celte qui désigne un poète officiel, chantre des succès et des peines. Rapidement le libraire devient éditeur de poètes, à commencer par Patrick Laupin, et d’une revue, Actuels.

Dès lors, le projet de mémoire se transforme : procédant d’abord à un « bilan des entretiens et des conversations avec le collectif d’Actuels », Jean-Claude Annezer va en déduire ce qu’il appelle des « points de rupture significatifs ».

Avec l’équipe de la revue, il ne cesse de s’interroger sur l’écriture, qui ne serait pas « s’envoler comme l’aigle icarien » mais « s’enfoncer ici-bas comme une taupe qui interroge le sol de la connaissance, qui interroge les mutations de la langue », cette langue qui « n’est pas quelque chose qui imite le monde, mais quelque chose qui produit le monde ».

Remettant en cause une écriture qui ne serait que « transmission d’un sens préétabli », Jean-Claude Annezer appelle à penser le texte en tant que « pratique productive », ce qui lui « permet de dessiner, comme en creux, le concept de lecture productive ».

Sous le titre de « relance critique », les quatre dernières pages du mémoire recèlent une définition virtuose, par approximations successives, de la lecture, qu’il convient de pratiquer « comme risque et en finir avec la rassurante clarté de la vision ».

C’est un texte retrouvé, ancré dans son époque, avec ses références politiques et intellectuelles (de Marx et Freud à Derrida, Sollers, Kristeva, Bataille…) et nourri par la lecture des écrivains, des poètes (Rimbaud, Mallarmé, Artaud, Ezra Pound, Maïakowski, Rottenberg…). Merveilleusement surpris par cette découverte, Jean de Breyne écrit sur la quatrième de couverture : « il ne pouvait nous échapper d’éditer la réflexion d’alors, toujours d’actualité. »

Lisons Annezer et faisons-en une lecture productive !

Jean-Claude Annezer, Un travail de lecture productive, préf. de Julien Hage, postf. de Dominique Lahary, suivi de Présence de Pierre Rottenberg par Patrick Laupin, éditrice Catherine Jackson. Galerie L’Ollave, 2024, Collection Préoccupations dirigée par Jean de Breyne et Martina Kramer
http://www.ollave.org/

Rendez-vous à la Bibliothèque municipale de Lyon le 21 novembre 2024 à 19 heures pour une rencontre autour de cette publication.

Recensions (elles seront mentionnées au fur et à mesure de leur parution) :
Marc Wetzel, Un travail de lecture productive, Jean-Claude Annezer, La Cause littéraire, novembre 2024.

Jean-Claude Annezer, poète bibliothécaire, revient parmi nous avec un texte de 1977

C’est un petit livre de 90 pages que vient de publier L’Ollave, qui fête cette année ses 50 ans, sous le titre Un travail de lecture productive. On peut l’acheter en ligne sur le site de l’éditeur au prix de 15 € (+ 4 € frais d’envoi pour la France). Quelques libraires et grossistes le proposent également.

Le texte intitulé « La galerie-librairie “L’Ollave” et le collectif de la revue “Actuels” : un travail de lecture productive » est un mémoire rédigé en 1977 par Jean-Claude Annezer sous la direction du poète Georges Jean dans le cadre de sa préparation du diplôme de conservateur de bibliothèques (DCB) à l’École nationale supérieure de bibliothécaires (devenue depuis l’Enssib), à Villeurbanne. Julien Hage, spécialiste de l’histoire du livre et de l’édition, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, préface l’ouvrage sous le titre : « L’Ollave, au confluent de l’écriture et de la lecture, la création ». Ma postface, « Jean-Claude Annezer, poétiquement bibliothécaire », précédée d’un exergue de Françoise Danset, évoque le bibliothécaire poète et militant associatif que j’ai connu. Le volume se clôt par un texte du poète Patrick Laupin, « Présence de Pierre Rottenberg », évoquant cet écrivain disparu en 2002 qui fut de l’aventure d’Actuels.

Né en 1944, Jean-Claude nous a quittés trop tôt, en 2020. C’est pour moi une chance de l’avoir connu ! Ce «grand professionnel, extraordinairement cultivé, averti et visionnaire » qu’évoque Françoise Danset réjouissait ceux qui le côtoyaient, dans les réunions et congrès de l’Association des bibliothécaires de France (ABF) comme dans le privé. Son œil vif, son sourire allègre, son verbe décalé et profond nous emportaient dans le plaisir de penser et d’agir. Inlassable militant de l’ABF mais également de l’ADBU, celui qui passa l’essentiel de sa vie professionnelle à la bibliothèque universitaire de Toulouse Le Mirail anima longtemps la commission Structures et contenus de la formation professionnelle tout en étant un fidèle animateur et rapporteur de la section des Bibliothèques universitaires de l’ABF, transmuée un jour en section des bibliothèques d’étude et de recherche. Dans les années 1980 à 2000, il a été un des membres de cette magnifique bande des Toulousains, militants de l’ABF exerçant en bibliothèque universitaire ou municipale, qui irriguaient l’association nationale de leur dynamisme euphorisant. Il était surtout poète, jusque dans ses paroles et écrits de tribune.

Jean-Claude nous laisse des fragments. La bibliothèque numérique de l’Enssib donne accès à une quarantaine de ses textes, publiés essentiellement dans des revues professionnelles : articles, comptes rendus, conférences données lors de congrès professionnels. Leur style est inimitable. On trouve par ailleurs, sur le web, au moins trois séries de poèmes parus dans la revue Horizons maghrébins, « Thrènes à la mémoire de Joan Claret » (2003), « Mémoire nomade, paroles morcelées » (2004) et Cairns, ligatures et traces (2006).

Quoi d’autre ? Justement, Ce ce travail de lecture productive, le texte le plus long qui nous soit parvenu et le seul de cette facture. Un travail qui, selon son auteur, « se reconnaît dès l’abord fragmentaire, expérimental, en constante relance », ce qui en fait le prix.

Il s’agissait au départ « d’approfondir la question de la lecture de la poésie aujourd’hui ». Mais voilà qu’au hasard de promenades dans le Vieux Lyon Jean-Claude Annezer découvre la galerie-librairie l’Ollave. Son propriétaire, Jean de Breyne, avait ouvert ce lieu en 1974 en lui donnant pour nom un terme celte qui désigne un poète officiel, chantre des succès et des peines. Rapidement le libraire devient éditeur de poètes, à commencer par Patrick Laupin, et d’une revue, Actuels.

Dès lors, le projet de mémoire se transforme : procédant d’abord à un « bilan des entretiens et des conversations avec le collectif d’Actuels », Jean-Claude Annezer va en déduire ce qu’il appelle des « points de rupture significatifs ».

Avec l’équipe de la revue, il ne cesse de s’interroger sur l’écriture, qui ne serait pas « s’envoler comme l’aigle icarien » mais « s’enfoncer ici-bas comme une taupe qui interroge le sol de la connaissance, qui interroge les mutations de la langue », cette langue qui « n’est pas quelque chose qui imite le monde, mais quelque chose qui produit le monde ».

Remettant en cause une écriture qui ne serait que « transmission d’un sens préétabli », Jean-Claude Annezer appelle à penser le texte en tant que « pratique productive », ce qui lui « permet de dessiner, comme en creux, le concept de lecture productive ».

Sous le titre de « relance critique », les quatre dernières pages du mémoire recèlent une définition virtuose, par approximations successives, de la lecture, qu’il convient de pratiquer « comme risque et en finir avec la rassurante clarté de la vision ».

C’est un texte retrouvé, ancré dans son époque, avec ses références politiques et intellectuelles (de Marx et Freud à Derrida, Sollers, Kristeva, Bataille…) et nourri par la lecture des écrivains, des poètes (Rimbaud, Mallarmé, Artaud, Ezra Pound, Maïakowski, Rottenberg…). Merveilleusement surpris par cette découverte, Jean de Breyne écrit sur la quatrième de couverture : « il ne pouvait nous échapper d’éditer la réflexion d’alors, toujours d’actualité. »

Lisons Annezer et faisons-en une lecture productive !

Jean-Claude Annezer, Un travail de lecture productive, préf. de Julien Hage, postf. de Dominique Lahary, suivi de Présence de Pierre Rottenberg par Patrick Laupin, éditrice Catherine Jackson. Galerie L’Ollave, 2024, Collection Préoccupations dirigée par Jean de Breyne et Martina Kramer
http://www.ollave.org/

Rendez-vous à la Bibliothèque municipale de Lyon le 21 novembre 2024 à 19 heures pour une rencontre autour de cette publication.

Recensions (elles seront mentionnées au fur et à mesure de leur parution) :
Marc Wetzel, Un travail de lecture productive, Jean-Claude Annezer, La Cause littéraire, novembre 2024.

Jardinage participatif dans l’espace public #1 : le problème des mégots ?

Depuis cinq ans, la médiathèque s’engage activement sur les questions environnementales et à ce titre a obtenu une distinction : le prix du Meilleur Projet de bibliothèque verte décerné par l’IFLA en 2022. Des initiatives ont vu le jour, telles que la grainothèque, la bouturothèque, la fringothèque, un fonds dédié à l’écologie et la végétalisation… Continue reading Jardinage participatif dans l’espace public #1 : le problème des mégots ?

Les jeux vidéo à la médiathèque de la Canopée #1

Cela faisait quelques temps que nous nous demandions comment mettre en place le prêt de jeu vidéo dans notre établissement. Et maintenant que c’est enfin chose faite, nous vous proposons ce premier article rédigé par Claire, suite à son état des lieux du jeu vidéo en bibliothèque. Bonne lecture ! Les jeux vidéo en bibliothèque… Continuer de lire Les jeux vidéo à la médiathèque de la Canopée #1

Les jeux vidéo à la médiathèque de la Canopée #1

Cela faisait quelques temps que nous nous demandions comment mettre en place le prêt de jeu vidéo dans notre établissement. Et maintenant que c’est enfin chose faite, nous vous proposons ce premier article rédigé par Claire, suite à son état des lieux du jeu vidéo en bibliothèque. Bonne lecture ! Les jeux vidéo en bibliothèque… Continue reading Les jeux vidéo à la médiathèque de la Canopée #1

Le pôle Sourd de la Canopée

Le réseau des bibliothèques de la ville de Paris compte 5 Pôles Sourds, dont la médiathèque de la Canopée fait partie. Les Pôles Sourds travaillent en équipe mixte, composée de sourds et d’entendants. Toutes les équipes sont formées à la Langue des Signes Française (LSF) et sont en mesure d’accueillir du public en LSF. Les… Continuer de lire Le pôle Sourd de la Canopée

Le pôle Sourd de la Canopée

Le réseau des bibliothèques de la ville de Paris compte 5 Pôles Sourds, dont la médiathèque de la Canopée fait partie. Les Pôles Sourds travaillent en équipe mixte, composée de sourds et d’entendants. Toutes les équipes sont formées à la Langue des Signes Française (LSF) et sont en mesure d’accueillir du public en LSF. Les… Continue reading Le pôle Sourd de la Canopée

Quand La Canopée s’invite chez ceux qui ne peuvent s’y rendre

Par Margaux Hansquine, juin 2024 Initialement était prévu un travail de recherche très conséquent (et beaucoup trop ambitieux) pour l’étude de la pratique lectorale des bénéficiaires du service Port’Age à La Canopée. Au fur et à mesure de mon avancée, je me suis rendue compte que j’avais sous-estimé le travail que cela représentait, d’autant plus… Continuer de lire Quand La Canopée s’invite chez ceux qui ne peuvent s’y rendre

Quand La Canopée s’invite chez ceux qui ne peuvent s’y rendre

Par Margaux Hansquine, juin 2024 Initialement était prévu un travail de recherche très conséquent (et beaucoup trop ambitieux) pour l’étude de la pratique lectorale des bénéficiaires du service Port’Age à La Canopée. Au fur et à mesure de mon avancée, je me suis rendue compte que j’avais sous-estimé le travail que cela représentait, d’autant plus… Continue reading Quand La Canopée s’invite chez ceux qui ne peuvent s’y rendre

Démarche de projet et outils stratégiques pour la transition écologique des bibliothèques territoriales françaises

Il y a quelques mois, en août 2023, j’ai rédigé un mémoire de recherche dans le cadre de ma deuxième année de Master. Voici son résumé : Les bibliothèques territoriales françaises participent à la nécessité de développement durable à travers des pratiques encore peu formalisées. Pour pallier à l’absence de stratégie d’ensemble, ce mémoire propose de… Continuer de lire Démarche de projet et outils stratégiques pour la transition écologique des bibliothèques territoriales françaises

Démarche de projet et outils stratégiques pour la transition écologique des bibliothèques territoriales françaises

Il y a quelques mois, en août 2023, j’ai rédigé un mémoire de recherche dans le cadre de ma deuxième année de Master. Voici son résumé : Les bibliothèques territoriales françaises participent à la nécessité de développement durable à travers des pratiques encore peu formalisées. Pour pallier à l’absence de stratégie d’ensemble, ce mémoire propose de… Continue reading Démarche de projet et outils stratégiques pour la transition écologique des bibliothèques territoriales françaises

Dans la tourmente, quelques principes et notions comme repères

L’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République dimanche soir 9 juin a plongé le pays dans la stupeur. Chacun est obligé d’envisager comme probable un gouvernement composé de membres du Rassemblement national et de ses alliés.

Comme beaucoup d’autres, les bibliothécaires se sont posé de multiples questions. On en trouve trace sur les réseaux sociaux et c’est leur vertu que de rendre visible, écrit et archivable ce qui auparavant étaient cantonnés à une l’oralité. Je me permets d’apporter ici ma contribution à ce qui est une réflexion collective en mode accéléré, comme l’est cette campagne électorale imposée.

Je me suis servi pour écrire ce billet, publié de ma propre initiative et en mon seul nom, d’un post et de ses très nombreux commentaires parce qu’ils m’ont semblé représentatifs de débats actuels au sein de notre profession. Au préalable, je note que le RN n’est pas un parti comme un autre. Son histoire et ses programmes successifs posent un problème particulier aux bibliothèques. Un gouvernement RN disposant d’une majorité parlementaire pourrait changer des lois et influer sur la gestion de la BnF, de la BPI ainsi que sur la politique de subvention pilotée par les DRAC. Pas de conséquence immédiate (sauf celle qui découlerait de la loi et de l’action de l’exécutif) sur les collectivités territoriales… jusqu’aux prochaines municipales (2026).

Les impacts directs d’un pouvoir national du RN peuvent porter atteinte aux fondements même de notre République. Je me contenterai de ces deux seuks exemples : La préférence nationale (actuellement inconstitutionnelle) et l’interdiction des signes religieux dans l’espace public pourraient créer des obligations dans les conditions d’accueils des publics en bibliothèque. En outre, Il est possible le déchaînement de comportements désinhibés allant de la discrimination aux agressions qui pourraient toucher jusqu’aux lieux de bibliothèques.

Devoir de réserve : Pure création de la jurisprudence, il ne concerne que les propos publics en encadrant la liberté d’expression des agents publics en dehors du travail, alors que la liberté d’opinion leur est garantie par la loi. La jurisprudence fait appel à la notion de modération dans l’expression mais comme il ne s’agit que d’un éventuel motif disciplinaire, il ne concerne que la collectivité employeuse. Si c’est l’État, la question est plus complexe. Chacun reste pourtant libre de militer pour les causes qui lui conviennent en dehors du travail, y compris dans des engagements publics.

Références

Neutralité : Oublions les multiples sens de ce mot dans le langage courant qui mène à des fausses pistes, il s’agit ici du devoir de neutralité tel qu’il est défini dans la partie législative du Code général de la fonction publique. Il comporte deux volets complémentaires. Le premier c’est l’obligation d’égalité de traitement de chaque personne, ce qui interdit la moindre discrimination : voilà un principe très intéressant dans le contexte qui nous soucie ! Le second qui en est l’évident complément, c’est l’interdiction pour les agents public de se servir de leur fonction, lors du contact avec le public, pour promouvoir leurs propres idées ou croyances. Ce principe essentiel du service public en général concerne évidemment les bibliothèques et la loi Robert l’a rappelé qui proclame que les missions des bibliothèques « s’exercent dans le respect des principes de pluralisme des courants d’idées et d’opinions, d’égalité d’accès au service public et de mutabilité et de neutralité du service public. » Cela oblige aussi les élus et interdit à une municipalité de faire de sa bibliothèque une vitrine de ses idées comme cela a été mis en place par certaines municipalités dans les années 1990. Le code éthique d’IFLA associe la neutralité à l’impartialité.

Références

Pluralisme : En bibliothèque, c’est évidemment une déclinaison du devoir de neutralité qui en l’occurrence n’est pas la grisaille mais la profusion. Cela concerne tous les domaines, notamment culturels, mais en politique il faut le mettre en relation avec la notion de principe à valeur constitutionnelle forgée progressivement par le Conseil constitutionnel sur la base de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. De même que les médias audiovisuels doivent respecter une équité entre les courants politiques, ce qui n’est pas une mince affaire, de même, comme le proclame la loi Robert les collections « représentent […] la multiplicité des connaissances, des courants d’idées et d’opinions et des productions éditoriales ». Les équilibres l’ont pas à varier au gré des opinions des élus,des bibliothécaires ou de la majorité des électeurs de l’endroit, ni à compenser par leur déséquilibre un déséquilibre constaté ailleurs. Toute bibliothèque est à cet égard une vitrine de la République.
La loi Robert indique que « les bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements élaborent les orientations générales de leur politique documentaire. » Un tel document doit présenter les principes selon lesquels les choix sont faits. Si des contenus sont exclus il doit énoncer selon quels critères ils le sont. Il est démocratique que la politique documentaire soit portée dans ses grandes lignes à la connaissance du public, selon la belle formule de l’article 15 de la déclaration de droits de l’homme de 1789 qui fait partie de notre Constitution : « La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ».

Références

  • Loi n° 2021-1717 du 21 décembre 2021 relative aux bibliothèques et au développement de la lecture publique dite loi Robert, articles 1 et 5, https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044537514
  • Code d’éthique de l’IFLA pour les bibliothécaires et les autres professionnel(le)s de l’information, 2012, https://cdn.ifla.org/files/ assets/faife/codesofethics/frenchcodeofethicsfull.pdf
    « Les bibliothécaires et les autres professionnel(le)s de l’information sont strictement tenus à la neutralité et à l’impartialité concernant les collections, les accès et les services. [… Ils] font la distinction entre leurs convictions personnelles et leur devoir professionnel. »
  • La démocratie, fiche du Conseil constitutionnel, s.d.,
    https://www.conseil-constitutionnel.fr/node/18609/pdf
    Selon le Conseil, le principe du pluralisme des courants d’idées et d’opinions ainsi consacré « est un fondement de la démocratie » (décision n° 2017-651 QPC du 31 mai 2017).

Réflexion versus divertissement. Nous en arrivons là aux missions des bibliothèques. Elles sont définies dans la première phrase du premier article de la loi Robert : « garantir l’égal accès de tous à la culture, à l’information, à l’éducation, à la recherche, aux savoirs et aux loisirs ainsi que […] favoriser le développement de la lecture » Il y a à la fois le loisir et la culture, l’information (pas la désinformation), les savoirs (pas les pseudosciences). Le Manifeste IFLA.UNESCO sur la bibliothèque publique mentionne dans ses missions aussi bien «  fournir l’accès à un large éventail d’informations et d’idées, libres de toute censure » que « offrir des possibilités de développement créatif personnel, stimuler l’imagination, la créativité, la curiosité et l’empathie ». Il n’y a aucune raison d’opposer le divertissement et la réflexion, les deux sont dans les missions. Selon le Code de déontologie des bibliothécaires republié par l’ABF en 2020, « le personnel des bibliothèques veille à ce que la pluralité des ressources favorise l’autonomie de chacun, en recherchant l’objectivité et l’impartialité, et en respectant la diversité des opinions. Dans ce sens, il s’engage dans ses fonctions à mettre à disposition des publics l’ensemble des ressources et méthodes nécessaires à la construction d’une pensée complexe et autonome : compréhension éclairée des débats publics, de l’actualité, des grandes questions historiques, philosophiques, scientifiques et sociétales ». Voilà une belle mission loin de toute propagande. Et qui autorise bien évidemment à organiser des actions ou à mettre en avant des contenus en rapport avec divers aspects de l’actualité.

Références

Politique. Les bibliothèques sont politiques au sens où elles sont des outils de politique publique qui se déroule aux échelles nationales, régionales, départementales, intercommunales et communales, sans oublier les différents niveaux d’éducation jusqu’au supérieur. Les élus locaux définissent librement leur politique locale dans le cadre de la loi. Notamment leur politique de lecture publique qui, on le voit par la palette des missions visées dans la loi Robert, est au croisement d’autres politiques publiques :sociales, éducatives, urbaines, etc. Les personnels n’y échappent pas qui prennent chaque jour des décisions, agissent avec une certaines marges d’autonomie, non pas selon leur fantaisie pais au nom de l’intérêt public : ils sont donc des agents mettant en œuvre une politique publique, même si celle-ci n’est pas formulée. Cette action ne s’adresse pas à des « adhérents »  (on n’est pas adhérent d’un service public) mais à une population dans sa diversité même si seule une partie fréquente ponctuellement ou régulièrement la bibliothèque. Représente-t-on la municipalité ? Oui dans les limites de la loi, qui pose des principes. Un maire a-t-il à dicter les orientations de la bibliothèque ? Dans une collectivité, celle-ci n’est pas un électron libre mais un service parmi d’autres qui peut s’insérer dans une politique publique globale. Mais la loi Robert délègue clairement à « la bibliothèque » la définition de « sa » politique documentaire et le principe du pluralisme s’impose à elle mais aussi à la municipalité qui ne devrait pas ordonner qu’on y déroge.

Référence

Des collègues se demandent comment alerter sur le danger que représente le RN dans le cadre de leur travail. Ma réponse est : en faisant leur travail, et c’est déjà beaucoup, dans le cadre des principes qui l’encadrent et qui sont aussi des boucliers contre d’éventuelles atteintes aux fondements de notre République. En dehors du travail, chacun est libre d’agir. Rappelons cette belle formule de l’inspecteur général Jean-Luc Gautier-Gentès dans un texte faisant partie du recueil Pour une république documentaire : « Mon bibliothécaire idéal, […] c’est un homme qui, le soir venu, quitte sa bibliothèque pour aller combattre des idées dont il a veillé,dans la journée, à ce qu’elles soient représentées dans les collections. »

Référence

Référence personnelle complémentaire : Politiques publiques et responsabilités des bibliothécaires ; in Bibliothèques, objets politiques, L’année des bibliothèques, Bulletin des bibliothèques de France, 2023
http://www.lahary.fr/pro/2023/lahary-aunomdelaloi.pdf

Dans la tourmente, quelques principes et notions comme repères

L’annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République dimanche soir 9 juin a plongé le pays dans la stupeur. Chacun est obligé d’envisager comme probable un gouvernement composé de membres du Rassemblement national et de ses alliés.

Comme beaucoup d’autres, les bibliothécaires se sont posé de multiples questions. On en trouve trace sur les réseaux sociaux et c’est leur vertu que de rendre visible, écrit et archivable ce qui auparavant étaient cantonnés à une l’oralité. Je me permets d’apporter ici ma contribution à ce qui est une réflexion collective en mode accéléré, comme l’est cette campagne électorale imposée.

Je me suis servi pour écrire ce billet, publié de ma propre initiative et en mon seul nom, d’un post et de ses très nombreux commentaires parce qu’ils m’ont semblé représentatifs de débats actuels au sein de notre profession. Au préalable, je note que le RN n’est pas un parti comme un autre. Son histoire et ses programmes successifs posent un problème particulier aux bibliothèques. Un gouvernement RN disposant d’une majorité parlementaire pourrait changer des lois et influer sur la gestion de la BnF, de la BPI ainsi que sur la politique de subvention pilotée par les DRAC. Pas de conséquence immédiate (sauf celle qui découlerait de la loi et de l’action de l’exécutif) sur les collectivités territoriales… jusqu’aux prochaines municipales (2026).

Les impacts directs d’un pouvoir national du RN peuvent porter atteinte aux fondements même de notre République. Je me contenterai de ces deux seuks exemples : La préférence nationale (actuellement inconstitutionnelle) et l’interdiction des signes religieux dans l’espace public pourraient créer des obligations dans les conditions d’accueils des publics en bibliothèque. En outre, Il est possible le déchaînement de comportements désinhibés allant de la discrimination aux agressions qui pourraient toucher jusqu’aux lieux de bibliothèques.

Devoir de réserve : Pure création de la jurisprudence, il ne concerne que les propos publics en encadrant la liberté d’expression des agents publics en dehors du travail, alors que la liberté d’opinion leur est garantie par la loi. La jurisprudence fait appel à la notion de modération dans l’expression mais comme il ne s’agit que d’un éventuel motif disciplinaire, il ne concerne que la collectivité employeuse. Si c’est l’État, la question est plus complexe. Chacun reste pourtant libre de militer pour les causes qui lui conviennent en dehors du travail, y compris dans des engagements publics.

Références

Neutralité : Oublions les multiples sens de ce mot dans le langage courant qui mène à des fausses pistes, il s’agit ici du devoir de neutralité tel qu’il est défini dans la partie législative du Code général de la fonction publique. Il comporte deux volets complémentaires. Le premier c’est l’obligation d’égalité de traitement de chaque personne, ce qui interdit la moindre discrimination : voilà un principe très intéressant dans le contexte qui nous soucie ! Le second qui en est l’évident complément, c’est l’interdiction pour les agents public de se servir de leur fonction, lors du contact avec le public, pour promouvoir leurs propres idées ou croyances. Ce principe essentiel du service public en général concerne évidemment les bibliothèques et la loi Robert l’a rappelé qui proclame que les missions des bibliothèques « s’exercent dans le respect des principes de pluralisme des courants d’idées et d’opinions, d’égalité d’accès au service public et de mutabilité et de neutralité du service public. » Cela oblige aussi les élus et interdit à une municipalité de faire de sa bibliothèque une vitrine de ses idées comme cela a été mis en place par certaines municipalités dans les années 1990. Le code éthique d’IFLA associe la neutralité à l’impartialité.

Références

Pluralisme : En bibliothèque, c’est évidemment une déclinaison du devoir de neutralité qui en l’occurrence n’est pas la grisaille mais la profusion. Cela concerne tous les domaines, notamment culturels, mais en politique il faut le mettre en relation avec la notion de principe à valeur constitutionnelle forgée progressivement par le Conseil constitutionnel sur la base de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. De même que les médias audiovisuels doivent respecter une équité entre les courants politiques, ce qui n’est pas une mince affaire, de même, comme le proclame la loi Robert les collections « représentent […] la multiplicité des connaissances, des courants d’idées et d’opinions et des productions éditoriales ». Les équilibres l’ont pas à varier au gré des opinions des élus,des bibliothécaires ou de la majorité des électeurs de l’endroit, ni à compenser par leur déséquilibre un déséquilibre constaté ailleurs. Toute bibliothèque est à cet égard une vitrine de la République.
La loi Robert indique que « les bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements élaborent les orientations générales de leur politique documentaire. » Un tel document doit présenter les principes selon lesquels les choix sont faits. Si des contenus sont exclus il doit énoncer selon quels critères ils le sont. Il est démocratique que la politique documentaire soit portée dans ses grandes lignes à la connaissance du public, selon la belle formule de l’article 15 de la déclaration de droits de l’homme de 1789 qui fait partie de notre Constitution : « La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ».

Références

  • Loi n° 2021-1717 du 21 décembre 2021 relative aux bibliothèques et au développement de la lecture publique dite loi Robert, articles 1 et 5, https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044537514
  • Code d’éthique de l’IFLA pour les bibliothécaires et les autres professionnel(le)s de l’information, 2012, https://cdn.ifla.org/files/ assets/faife/codesofethics/frenchcodeofethicsfull.pdf
    « Les bibliothécaires et les autres professionnel(le)s de l’information sont strictement tenus à la neutralité et à l’impartialité concernant les collections, les accès et les services. [… Ils] font la distinction entre leurs convictions personnelles et leur devoir professionnel. »
  • La démocratie, fiche du Conseil constitutionnel, s.d.,
    https://www.conseil-constitutionnel.fr/node/18609/pdf
    Selon le Conseil, le principe du pluralisme des courants d’idées et d’opinions ainsi consacré « est un fondement de la démocratie » (décision n° 2017-651 QPC du 31 mai 2017).

Réflexion versus divertissement. Nous en arrivons là aux missions des bibliothèques. Elles sont définies dans la première phrase du premier article de la loi Robert : « garantir l’égal accès de tous à la culture, à l’information, à l’éducation, à la recherche, aux savoirs et aux loisirs ainsi que […] favoriser le développement de la lecture » Il y a à la fois le loisir et la culture, l’information (pas la désinformation), les savoirs (pas les pseudosciences). Le Manifeste IFLA.UNESCO sur la bibliothèque publique mentionne dans ses missions aussi bien «  fournir l’accès à un large éventail d’informations et d’idées, libres de toute censure » que « offrir des possibilités de développement créatif personnel, stimuler l’imagination, la créativité, la curiosité et l’empathie ». Il n’y a aucune raison d’opposer le divertissement et la réflexion, les deux sont dans les missions. Selon le Code de déontologie des bibliothécaires republié par l’ABF en 2020, « le personnel des bibliothèques veille à ce que la pluralité des ressources favorise l’autonomie de chacun, en recherchant l’objectivité et l’impartialité, et en respectant la diversité des opinions. Dans ce sens, il s’engage dans ses fonctions à mettre à disposition des publics l’ensemble des ressources et méthodes nécessaires à la construction d’une pensée complexe et autonome : compréhension éclairée des débats publics, de l’actualité, des grandes questions historiques, philosophiques, scientifiques et sociétales ». Voilà une belle mission loin de toute propagande. Et qui autorise bien évidemment à organiser des actions ou à mettre en avant des contenus en rapport avec divers aspects de l’actualité.

Références

Politique. Les bibliothèques sont politiques au sens où elles sont des outils de politique publique qui se déroule aux échelles nationales, régionales, départementales, intercommunales et communales, sans oublier les différents niveaux d’éducation jusqu’au supérieur. Les élus locaux définissent librement leur politique locale dans le cadre de la loi. Notamment leur politique de lecture publique qui, on le voit par la palette des missions visées dans la loi Robert, est au croisement d’autres politiques publiques :sociales, éducatives, urbaines, etc. Les personnels n’y échappent pas qui prennent chaque jour des décisions, agissent avec une certaines marges d’autonomie, non pas selon leur fantaisie pais au nom de l’intérêt public : ils sont donc des agents mettant en œuvre une politique publique, même si celle-ci n’est pas formulée. Cette action ne s’adresse pas à des « adhérents »  (on n’est pas adhérent d’un service public) mais à une population dans sa diversité même si seule une partie fréquente ponctuellement ou régulièrement la bibliothèque. Représente-t-on la municipalité ? Oui dans les limites de la loi, qui pose des principes. Un maire a-t-il à dicter les orientations de la bibliothèque ? Dans une collectivité, celle-ci n’est pas un électron libre mais un service parmi d’autres qui peut s’insérer dans une politique publique globale. Mais la loi Robert délègue clairement à « la bibliothèque » la définition de « sa » politique documentaire et le principe du pluralisme s’impose à elle mais aussi à la municipalité qui ne devrait pas ordonner qu’on y déroge.

Référence

Des collègues se demandent comment alerter sur le danger que représente le RN dans le cadre de leur travail. Ma réponse est : en faisant leur travail, et c’est déjà beaucoup, dans le cadre des principes qui l’encadrent et qui sont aussi des boucliers contre d’éventuelles atteintes aux fondements de notre République. En dehors du travail, chacun est libre d’agir. Rappelons cette belle formule de l’inspecteur général Jean-Luc Gautier-Gentès dans un texte faisant partie du recueil Pour une république documentaire : « Mon bibliothécaire idéal, […] c’est un homme qui, le soir venu, quitte sa bibliothèque pour aller combattre des idées dont il a veillé,dans la journée, à ce qu’elles soient représentées dans les collections. »

Référence

Référence personnelle complémentaire : Politiques publiques et responsabilités des bibliothécaires ; in Bibliothèques, objets politiques, L’année des bibliothèques, Bulletin des bibliothèques de France, 2023
http://www.lahary.fr/pro/2023/lahary-aunomdelaloi.pdf

« Let’s Decarbonize the library! » Guide

Encouraged by the unexpected success of the first « green library guide« , and with the valuable help of Delphine Huveteau, a former counsellor in the sustainable development field on placement at the Canopée library, we are now publishing a second part. We would like to thank IFLA, thanks to which the international influence of the library… Continuer de lire « Let’s Decarbonize the library! » Guide

“Let’s Decarbonize the library!” Guide

Encouraged by the unexpected success of the first “green library guide“, and with the valuable help of Delphine Huveteau, a former counsellor in the sustainable development field on placement at the Canopée library, we are now publishing a second part. We would like to thank IFLA, thanks to which the international influence of the library… Continue reading “Let’s Decarbonize the library!” Guide

Les arts à la médiathèque

« Un enfant pourrait faire pareil ! », « Ce n’est pas de l’art ! » « L’ art contemporain ? c’est du bullshit ! »…ces formules stéréotypées qui nous sont pourtant familières donnent la mesure du malentendu entre les publics et la production artistique, particulièrement contemporaine. Pourquoi la bibliothèque aurait-elle un rôle à jouer dans la rencontre avec les arts visuels, au-delà de ses… Continuer de lire Les arts à la médiathèque

Penser une politique documentaire au plus près des publics – Captation audiovisuelle

C’est le titre de la journée d’étude, organisée par Médiat Rhône-Alpes, qui s’est déroulée à la bibliothèque de la Part-Dieu de Lyon, le mardi 11 juin 2024.

Introduction au programme

Afin de mieux répondre aux attentes des populations de leur territoire ou des publics de leur université, certaines bibliothèques ont (re)pensé leur politique documentaire et expérimenté de nouveaux services.
Comment faire en sorte que les collections soient bien celles attendues par les publics tout en restant dans un cadre régulé et validé ?
Comment rendre le service plus efficient, et répondre aux habitudes désormais ancrées dans la société de la rapidité d’accès aux contenus ?
Quels impacts ces services repensés ont-ils sur les organisations et les compétences des bibliothécaires ?

Cette journée d’étude s’est dépoyée autour de ces questionnements en présentant expérimentations, services, approches et analyses issus de différentes bibliothèques.

Programme de la journée

Captations audiovisuelles

Les arts à la médiathèque

« Un enfant pourrait faire pareil ! », « Ce n’est pas de l’art ! » « L’ art contemporain ? c’est du bullshit ! »…ces formules stéréotypées qui nous sont pourtant familières donnent la mesure du malentendu entre les publics et la production artistique, particulièrement contemporaine. Pourquoi la bibliothèque aurait-elle un rôle à jouer dans la rencontre avec les arts visuels, au-delà de ses… Continue reading Les arts à la médiathèque

Penser une politique documentaire au plus près des publics – Captation audiovisuelle

C’est le titre de la journée d’étude, organisée par Médiat Rhône-Alpes, qui s’est déroulée à la bibliothèque de la Part-Dieu de Lyon, le mardi 11 juin 2024.

Introduction au programme

Afin de mieux répondre aux attentes des populations de leur territoire ou des publics de leur université, certaines bibliothèques ont (re)pensé leur politique documentaire et expérimenté de nouveaux services.
Comment faire en sorte que les collections soient bien celles attendues par les publics tout en restant dans un cadre régulé et validé ?
Comment rendre le service plus efficient, et répondre aux habitudes désormais ancrées dans la société de la rapidité d’accès aux contenus ?
Quels impacts ces services repensés ont-ils sur les organisations et les compétences des bibliothécaires ?

Cette journée d’étude s’est dépoyée autour de ces questionnements en présentant expérimentations, services, approches et analyses issus de différentes bibliothèques.

Programme de la journée

Captations audiovisuelles

Réunions : où en sommes-nous ?

Le travail en équipe c’est une richesse inouïe pour les animaux sociaux que nous sommes en tant que bibliothécaires, mais toute médaille a son revers : l’overdose de réunions ! Qui n’a pas déjà fait sa liste de courses mentalement, ou carrément questionné ses choix de vie en assistant à l’une d’entre elles ? On… Continuer de lire Réunions : où en sommes-nous ?

Réunions : où en sommes-nous ?

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Organiser un concours de puzzle en bibliothèque

Nous en rêvions depuis longtemps… c’est enfin chose faite ! On ne peut que vous recommander cette animation toute simple à organiser et vraiment très chouette. Les participant·es étaient surmotivé·es, ravi·es d’être là et paré·es à se défier dans la bonne humeur. On partage ici quelques conseils pour vous aider à organiser votre concours. Notre… Continuer de lire Organiser un concours de puzzle en bibliothèque

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Éclairage et modularité : deux questions liées

Dans un projet de réaménagement récent, j’animais un focus group avec des enseignants. Une prof de collège avait au préalable discuté avec ses élèves et elle avait pris en note plusieurs demandes concernant les futurs espaces. J’avais été frappé par la phrase suivante qu’elle avait rapportée : « ce serait bien qu’il y ait une lumière spéciale ». L’enseignante, elle-même interpellée…

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La MIAMP recrute 3 responsables documentaires !

Poursuivant sa belle campagne de recrutement, le réseau de la MIAMP recrute 3 responsables documentaires (fonctionnaires ou contractuels).

voir les 3 annonces de poste :

  • Chargé.e de collection au sein du pôle Société & Civilisation – Médiathèque de Fos-sur-Mer
  • Chargé.e de collection au sein du pôle Art, Musique, Cinéma – Médiathèque de Fos-sur-Mer
  • Chargé.e de collection au sein du pôle Société & Civilisation – Médiathèque de Miramas

NB. Les candidatures sont à adresser avant le 16 mai 2024, exclusivement sur le site d’offre d’emploi de la métropole Aix-Marseille Provence

+ d’infos :

→ la MIOP devenue MIAMP

→ la Poldoc de la MIAMP

→ la Poldac de la MIAMP

→ l’histoire de la MIAMP

→ le portail web de la MIAMP

→ l’organigramme de la MIAMP

 

La MIAMP recrute 3 responsables documentaires !

Poursuivant sa belle campagne de recrutement, le réseau de la MIAMP recrute 3 responsables documentaires (fonctionnaires ou contractuels).

voir les 3 annonces de poste :

  • Chargé.e de collection au sein du pôle Société & Civilisation – Médiathèque de Fos-sur-Mer
  • Chargé.e de collection au sein du pôle Art, Musique, Cinéma – Médiathèque de Fos-sur-Mer
  • Chargé.e de collection au sein du pôle Société & Civilisation – Médiathèque de Miramas

NB. Les candidatures sont à adresser avant le 16 mai 2024, exclusivement sur le site d’offre d’emploi de la métropole Aix-Marseille Provence

+ d’infos :

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Focus espaces 4 : la bibliothèque Gabriel García Márquez

Habituellement, ce sont surtout les bibliothèques du nord de l’Europe qui font briller les yeux des bibliothécaires français. Les pays du sud, comme l’Espagne ou l’Italie, sont plus proches de notre culture professionnelle nationale. Ils paraissent aussi moins innovants que les pays du nord, surtout si l’on parle d’aménagement intérieur. Prenons l’exemple du prix de la bibliothèque de l’année…

Source

On a visité le Fonds d’Art Contemporain – Paris Collections !

Le Fonds d’art contemporain – Paris Collections est une collection d’œuvres appartenant à la Ville de Paris. Ce fonds a été constitué par des dons ou achats. Il a la particularité de ne pas avoir de lieu d’exposition permanente. Ses locaux sont situés dans le 18ème arrondissement de Paris. L’équipe de la médiathèque a eu… Continuer de lire On a visité le Fonds d’Art Contemporain – Paris Collections !

On a visité le Fonds d’Art Contemporain – Paris Collections !

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Des jeux autour du Développement durable à destination des professionnel.les

Face à l’urgence climatique, les professionnel.les se forment. Et bien souvent, le jeu est une réponse pertinente pour aborder ces questions et faire face aux résistances de certains, à l’éco-anxiété d’autres, ou tout simplement apprendre. Façon Quiz… Pour débuter, on peut déjà commencer par un Quiz, ce qui permet de tester, seul.e ou en équipe,… Continuer de lire Des jeux autour du Développement durable à destination des professionnel.les

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Accueillir… malgré tout

La bibliothèque publique est un des derniers lieux gratuits où on accède librement, sans avoir à produire des justificatifs, et qui soient ouverts aux différents usages propres à l’évolution des pratiques culturelles. L’accueil inconditionnel fait partie de nos missions fondamentales en tant que bibliothécaires. Droit éprouvé au temps du pass sanitaire, qui divisa profondément la… Continuer de lire Accueillir… malgré tout

Pop Duel !

Pour notre premier anniversaire, nous voulions lancer un projet participatif un peu foufou que nous avions en tête depuis quelques mois. Inspiré des “booketologies” des bibliothèques américaines, “Pop duel” devait permettre aux usager-e-s de voter pour sélectionner leurs héros préférés, des personnages tirés de la vie réelle ou de la fiction ! March Madness Ces… Continue reading Pop Duel !

Une après-midi voyages à la médiathèque !

Mais pourquoi donc une après-midi sur le thème du voyage ? L’année dernière nous avions déjà réalisé une carte participative sur vos vacances et séjours pour partager entre usagers vos coups de cœur, souvenirs et bons plans. Cette année, en plus du retour de la carte, nous avions reçu une proposition d’une usagère investie dans l’association… Continue reading Une après-midi voyages à la médiathèque !

« Une imprimante 3D, mais qu’est – ce que ça vient faire dans une bibliothèque ? »

Nous avons tous connu ces moments où une pièce de son aspirateur se casse et il faut en racheter un nouveau, où l’on aurait besoin d’un outil mais que l’on ne le trouve plus… Ou bien peut-être souhaitez vous créer des jouets pour vos enfants ? Vous avez peut-être vu plusieurs fois des reportages ou… Continue reading « Une imprimante 3D, mais qu’est – ce que ça vient faire dans une bibliothèque ? »

Notre atelier de light painting !

Écrire avec la lumière, c’est possible ! Cela s’appelle du « light painting ». Cette technique photographique permet de dessiner ou d’écrire avec de la lumière en déplaçant des lampes devant un appareil photo. Pour faire du light painting, il est nécessaire d’avoir les accessoires suivants : un appareil photo un trépied des lampes des filtres de couleur ainsi… Continue reading Notre atelier de light painting !

Test de l’imprimante 3D Dagoma Discovery 200

Récemment arrivé dans le réseau des bibliothèques de la Ville de Paris, nous avons proposé à notre collègue Cyrille Jaouan de nous narrer ses aventures avec une imprimante 3D open source qu’il a monté lui-même, la Dagoma ! L’impression 3d on en parle, on en parle même beaucoup, même au-delà du cercle des « bibliomakers » adeptes… Continue reading Test de l’imprimante 3D Dagoma Discovery 200
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