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Reçu avant avant-hier

En finir avec les clichés : quand les métiers manuels retrouvent leurs lettres de noblesse

Dans un petit ouvrage percutant de la collection « En finir avec les idées fausses », Gabrielle Légeret et les éditions de l’Atelier démontent un à un les clichés qui pèsent sur les métiers manuels. Un livre nécessaire pour redonner toute sa place à l’intelligence de la main.

Braquage au Louvre : comment les voleurs ont emporté des trésors impériaux en 4 minutes

Ce dimanche 19 octobre 2025, peu après l’ouverture, le Musée du Louvre à Paris a été le théâtre d’un audacieux vol qui rappelle que même les lieux les mieux gardés ne sont pas à l’abri. D’après la ministre de la Culture, Rachida Dati, « un vol a eu lieu ce matin à l’ouverture du musée ».

Yasmina Khadra : “Il faut aller vers ce qui nous enthousiasme, nous émerveille”

Dans le brouhaha feutré du festival Lire en Poche, Yasmina Khadra parle avec ce calme qu’ont les hommes qui ont traversé la fureur. Face à Sylvie Hazebroucq, il évoque son roman policier Morituri ainsi que son récit Cœur d’amande, sorti en 2024, et cette humanité qu’il ne cesse de défendre, livre après livre, comme on protège une flamme fragile. 

Polar noir : quatre amies face à un serment de vengeance

29 septembre 2025 à 07:30

Quatre amies unies par un serment de vengeance. Un nobliau arrogant qu’elles ne désignent que sous un seul titre : le Valet de pique. Un drame ancien qui hante encore les mémoires. Découvrez Pique épique et carré de dames, un Roman de Bruno Dinant dans la Collection Œuvres au noir chez F. Deville.

Pourquoi relire Une journée d’Ivan Denissovitch en 2025 ?

28 septembre 2025 à 10:45

La vérité d’un jour, l’éternité d’un chef-d’œuvre. Relire aujourd’hui Une journée d’Ivan Denissovitch, c’est plonger dans l’un des textes les plus saisissants du XXᵉ siècle. Non pas un simple roman, mais une expérience de lecture qui bouscule et laisse une empreinte durable. 

Caledonian Road : Andrew O’Hagan signe le grand roman social britannique du XXIᵉ siècle

25 septembre 2025 à 10:00

Campbell Flynn a tout pour lui : un historien de l’art reconnu, auteur d’une biographie de Vermeer devenue best-seller, figure médiatique grâce à ses chroniques et son podcast à succès. Dans le Londres post-Brexit, alors que le pays sort à peine des confinements, il brille dans les dîners mondains, disserte sur la morale contemporaine, se pose en penseur lucide. Du moins en apparence. 

Dans les brumes du Texas : Lisa Sandlin signe un polar noir et envoûtant

18 septembre 2025 à 11:11

Lisa Sandlin poursuit son exploration singulière du noir texan et installe une atmosphère trouble, où l’ombre des secrets se mêle au poids du passé. Le décor semble familier – petites villes du sud, hôtels modestes, routes anonymes – mais chaque détail bascule vers l’inquiétant. Le titre évoque la brume comme un voile, traduisant l'opacité morale où se perdent les personnages.

Tout brûle. Et ce n'est qu'un début

17 septembre 2025 à 17:12

Juan Gómez-Jurado s'aventure dans un récit sous haute tension, porté par des personnages cabossés, hantés par la douleur et mus par une irrépressible volonté de survie. Au centre, des figures féminines dont le passé trop lourd n’empêche pas l’avancée : épuisées mais combatives, elles avancent dans un monde où la moindre erreur peut se payer au prix fort. Et surtout, Tout brûle (traduction : Judith Vernant)

 

Nerona, la dictature à feu doux

15 septembre 2025 à 10:00

Dans ce faux roman de formation, Hélène Frappat imagine le monologue d’une autocrate contemporaine. Loin des traits appuyés du pamphlet, elle s’amuse des codes du populisme et dévoile, par petites touches, l’intimité trouble d’une despote sous influence familiale. Un récit corrosif d'un bout à l'autre.

Lézardes, d’Hélène Frédérick : un hymne aux failles qui nous tiennent debou

15 septembre 2025 à 08:00

Il est des livres qui ne se contentent pas de raconter une histoire : ils en ouvrent plusieurs, simultanément, comme si chaque page recelait une fissure où s’engouffre le réel. Lézardes, le nouveau texte d’Hélène Frédérick, appartient à cette catégorie rare. 

La Corporation des fabulistes : Fictions secrètes pour monde en ruines

10 septembre 2025 à 09:00

Un roman sans visage. Sans nom d’auteur. Mais pas sans voix. Car cette Corporation des fabulistes parle, crie même parfois, dans un murmure collectif, comme si les contes s’étaient réunis pour dire : assez. Le texte, étrange et magnétique, refuse les catégories : fable dystopique, manifeste poétique, archive imaginaire... ou peut-être tout cela à la fois. Une œuvre hors cadre, comme on en lit peu.

La Voie des pèlerins, d'Abdulrazak Gurnah, ou la marque de l'étranger

Il y a des romans dont la puissance discrète s’infiltre en nous sans crier gare. La Voie des pèlerins, (traduction : Cécile Leclère) est de ceux-là. Abdulrazak Gurnah, prix Nobel 2021 ausculte l'exil dans ses dimensions les plus intimes et les plus politiques. On y entre comme dans une maison qu'on reconnaît sans l'avoir jamais visitée – et on n'en ressort pas indemne.

Un fou sans Dieu, un pape en voyage : Javier Cercas en terrain mystique

Dans Le Fou de Dieu au bout du monde, Javier Cercas accepte une mission aussi improbable qu’ambivalente : suivre le pape François en Mongolie et interroger sa foi. Un texte frontal, parfois drôle, où se côtoient questions métaphysiques, critique religieuse et vertige existentiel.

Celle-qui-sait-les-herbes : un roman d’initiation pastoral

Marc Graciano publie chez Le Tripode un nouveau roman initiatique et naturaliste, intitulé Celle-qui-sait-les-herbes. Un récit immersif plonge le lecteur dans le quotidien ancestral d’un peuple nomade, guidé par les savoirs d'une prêtresse guérisseuse.

AVC et lecture : quand le cerveau perd le sens des mots

On sait depuis longtemps que survivre à un accident vasculaire cérébral (AVC) peut rendre la lecture laborieuse. Mais pourquoi, précisément ? Une équipe de Georgetown University signe aujourd’hui une percée cognitive majeure : certaines personnes frappées par un AVC ne semblent plus pouvoir utiliser le sens des mots pour les reconnaître — une perte subtile, mais lourde de conséquences.

Les Incommensurables : Raphaela Edelbauer dissèque la veille d’un monde en ruine

Vienne, 31 juillet 1914. La guerre est à moins de 36 heures. Et pourtant, tout palpite encore de désir, de science, d’art et d’illusions. Raphaela Edelbauer, avec une minutie presque hallucinée, saisit ce moment suspendu entre deux siècles – entre lucidité et folie, traduites de l'autrichien par Carole Fily.

Quatre jours sans ma mère : la fugue comme dernier mot d’amour

Ramsès Kefi livre un récit nerveux et bouleversant sur la disparition inexpliquée d’une femme, depuis la perspective de son fils. Entre violence contenue, drôlerie tendre et chronique sociale, ce roman court mais dense interroge les silences familiaux et les liens d’appartenance.

La mauvaise joueuse : les jeux de la fuite, de la honte et du mensonge

Le roman suit Maud, une trentenaire installée à Saint-Nazaire, comptable, en couple avec Yann et apparemment bien intégrée dans une vie stable et rangée. Un soir d’automne, tout bascule : après avoir accidentellement percuté quelque chose en voiture alors qu’elle jouait à Candy Crush en conduisant, elle prend la fuite, incapable d’affronter les conséquences.

L'étude qui change tout sur l’impact du cadre familial sur la lecture

La lecture, cet acte à la fois ordinaire et fondateur, révèle souvent bien plus qu’on ne l’imagine. Derrière les premières syllabes déchiffrées d’un enfant, se cache un réseau invisible, tissé de contexte familial, d’exposition langagière, d’âge d’initiation à la lecture — et, plus fondamental encore, du statut socio-économique (SES). 

Les Corps à l'abandon selon Camille Claudel : une vie et une autre

Olivia Bianchi ne signe pas un roman historique ordinaire. Il s’agit d’une immersion toute en nuances, documentée, dans les ultimes années d’une sculptrice broyée par l’Histoire. Le récit épouse la forme d’une enquête fictive commandée par Eugène Blot, fondeur de Claudel, à un photographe chroniqueur chargé de retrouver et d’interviewer l’artiste enfermée à Montdevergues depuis seize ans.

Mettre au monde, ou accoucher de soi

Deux figures féminines dont les voix s’entrelacent dans un Paris saturé de travail, d’amour et de mémoire. Une prose intense qui interroge la filiation, le corps, et la condition des femmes dans l’espace public et intime. Le roman de Cloé Korman ne déçoit pas.

Le Suicide exalté de Charles Dickens : mourir de vouloir être aimé

Philippe Delerm revisite ici le parcours du grand romancier anglais. Non pas sous l’angle de son œuvre, mais à travers sa fièvre de reconnaissance publique. Un portrait sensible mais parfois complaisant, où la tendresse finit par voiler le propos critique.

Je vous demande de fermer les yeux et d'imaginer un endroit calme

Barbie, mensonge et inceste : voici le récit d’une enfance empêchée. Michelle Lapierre-Dallaire reconstruit, dans une langue d’une acuité implacable, la fabrique intime de l’identité sous emprise. Un texte aussi dérangeant que nécessaire, où l’enfance est un théâtre de domination.

La bibliothèque idéale du prof de français voit le jour

Imaginez une bibliothèque où chaque ouvrage est un allié précieux pour enseigner le français. Ce rêve de nombreux enseignants vient de prendre forme concrète. Baptisé La Bibliothèque idéale des professeurs de français, ce projet réunit « les ouvrages incontournables pour enseigner le français langue étrangère » en un seul guide pratique.

À la table des loups : l’innocence au bord du gouffre

À la table des loups (trad. Sabine Porte) d'Adam Rapp orchestre un huis clos américain où la lecture devient refuge, et le danger, une présence feutrée. Avec une langue dense et une construction maîtrisée, il explore le vertige adolescent sans jamais sacrifier la tension romanesque.

Retour à Balbec : le piano, la plage, les fantômes

Dans Retour à Balbec, Renaud Meyer compose un récit où un ancien prodige du piano revient hanter les lieux de son enfance. Entre mémoire traumatique et quête d'apaisement, le roman explore les silences d’une vie fracassée, sur fond de rivages normands. Une élégie musicale portée par un style feutré, qui flirte parfois avec la redondance.

Comme en amour : avec Alice Ferney, l'amitié se rêve en roman

Quand la romancière sonde les élans de l’amitié et les premières impressions qui dessinent une relation. Sous ses airs feutrés, ce roman soulève une question moins légère qu’il n’y paraît : peut-on encore croire à la pureté des liens, sans posture ni calcul ?

Détruire tout : le fait divers, disséqué jusqu’à écœurement

Dans son premier récit, Bernard Bourrit fouille le terreau social d’un féminicide suisse des années 1960. Plus qu’un simple retour sur les faits, il livre un texte fragmentaire et tortueux, qui interroge autant qu’il étouffe.

L'Angle mort du destin : Russie et Ukraine, quand l'Histoire s'en mêle

À travers les trajectoires croisées de plusieurs personnages en Ukraine et en Russie, l’auteur explore les fractures d’une époque rattrapée par la guerre, entre propagande, mensonges d’État et illusions personnelles. Un roman qui s’inscrit dans l'actualité brûlante du conflit russo-ukrainien en s'intéressant aux vies ordinaires, prises dans l'engrenage du destin.

Les Occupants, ou la fabrique d’un Japon sous tutelle américaine

À contre-courant d’une historiographie francophone lacunaire, cet essai de Michael Lucken interroge avec rigueur l’occupation américaine du Japon après 1945. En faisant du pragmatisme le fil rouge de son essai, l’auteur explore les ambiguïtés d’un projet démocratique sous contrôle militaire.

et brûlent les enfances... cramées, à petit feu

Dans ce nouveau roman et brûlent les enfances, Virginie Noar dissèque l’enfance sous un jour peu flatteur, loin des clichés d’innocence et de spontanéité. Un récit dense, porté par une langue nerveuse, où le désespoir affleure sous les faux-semblants du quotidien.

Le Ministère des rêves : la fantaisie douce-amère d'un monde à la dérive

Dans une ville où les chaussures disparaissent mystérieusement et où les enfants devinent les failles du monde des adultes, Momtchil Milanov tisse, avec Le Ministère des rêves, une fable oscillant entre burlesque et mélancolie. Un roman qui dissimule son inquiétude derrière l'apparence d'un conte, sans parvenir totalement à l'enrober.

Chant d’adieu à la mère : L'albatros, récit à la grâce déchirante

Après Le Temps gagné et Krasnaïa, ce nouveau texte, intime et élégiaque, prolonge la veine autobiographique de l’auteur tout en s’inscrivant dans une tradition de la littérature du deuil où la musique devient un organe de survie, un langage d’amour, une forme de résistance à la disparition.

Les bestioles : Sous les décombres, la voix d’un pays brisé

Hala Moughanie prend ici le pouls d’un quartier libanais pulvérisé par l’explosion du port de Beyrouth. Un roman monologue à vif, rugueux et désenchanté, où l’humour noir sert d’ultime rempart contre l’effondrement.

Paul Cezanne : vérité du geste ou art de la mauvaise graine ?

Dans un récit à la frontière du roman et de la biographie rêvée, Marina Seretti imagine un Cezanne vif, mélancolique, tenace, et parfois cruel. Mais sous les élégances littéraires affleure une œuvre en quête d’un rythme juste, d’une profondeur géologique autant qu’humaine.

Mémoires de Cortés, portrait d'un conquistador par son fils, sans retenue

Loin du mythe, Christian Duverger prête à Hernán Cortés une voix intime, façonnée d’orgueil, de nostalgie et d’autojustifications. Une plongée littéraire dans l’esprit du conquistador, entre grandeur, mauvaise foi et aveux partiels.

Le Lotissement : soufflet sur les braises du passé

Pour la rentrée, Claire Vesin dissèque avec minutie les silences d'une banlieue pavillonnaire et le poids des secrets familiaux. Un roman où l'incendie d'une maison devient le foyer d'une mémoire enfouie, entre rancunes et culpabilités jamais soldées.

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