Vue lecture

1Q84 : une éthique de la paix intérieure

« À l’opposé du splendide bâtiment aérien des mathématiques, le monde romanesque de Dickens représentait pour Tengo une forêt touffue et enchantée », peut-on lire dans le premier tome de 1Q84, d’Haruki Murakami (éditions Belfond, traduit du japonais par Hélène Morita). Allégorique, cette phrase vaut la peine d’être lue pleinement, en tant qu’elle recèle la vision romanesque du maître japonais en même temps qu’elle révèle une éthique de la paix relative et évolutive.

Des Châteaux qui brûlent, d’Arno Bertina : les trois corps de l’être (et le jardin d’Éden)

Désespérés, les salariés d’un abattoir de volailles séquestrent un secrétaire d’État à Châteaulin, sous la présidence de François Hollande. Leur entreprise, La Générale Armoricaine, doit fermer, aucun repreneur ne pouvant sauver les milliers d’emplois concernés.

J’écris L’Iliade, de Pierre Michon : la littérature et le Mal

Rhapsodique, picaresque, oral, oratoire et nerveux, le dernier livre de Pierre Michon, J’écris l’Iliade (Gallimard, 2025), revient doublement à l’origine du monde, en songeant à la Bible et à Gustave Courbet : au verbe, qui tisse les destinées à défaut d’engendrer les faits qui les fondent, et au sexe, les deux étant liés au désir, capital.

Guylian Dai : accoucher du monde (en littérature)

Dans l’absolu, Souvenirs de la maison de l’aube, de Guylian Dai, publié aux éditions Fables fertiles le 11 mars 2025, peut être lu comme un roman, ou, mieux encore, comme une longue nouvelle dotée d’un prologue et d’un épilogue. Mais, au fond, il s’agit davantage d’un récit heuristique qui découvre sa vérité dans l’acte où il s’écrit, à la croisée de deux genres littéraires qu’il invoque : le théâtre et la poésie.