Hugues Pagan occupe une place à part, un peu déphasée, au rayon polars. Et son flic fétiche, l'inspecteur Schneider, également. Une fois de plus, voici un roman d'une noirceur désespérée dans une ambiance très seventies. Sans doute pas l'épisode le plus accessible de la série.

De livre en livre, Frédéric Beigbeder se surpasse. Plus il écrit, plus il se parfait. Ce nouveau roman de non-fiction, Un homme seul (Grasset), est stupéfiant. Saisissant. Exceptionnel. Exceptionnel car dense, touffu, intense, audacieux, protéiforme, passionnant, émouvant, sensible, très stylé. Beigbeder mène l’enquête et fait mouche ! L’étude et la recherche sur ce père complexe méritent tout notre respect !

Entre la disparition inexpliquée de son fils Tom et l’effondrement de sa vie familiale, Abel est un homme brisé. Il vit reclus dans un chalet isolé au cœur des montagnes. Rongé par la culpabilité et le chagrin, il a quitté sa femme Nina et tente de se reconstruire dans cet environnement sauvage, rythmé par le travail forestier et la solitude.

Michèle Pedinielli joue du polar sur fond de tragédie grecque, avec sa détective privée Ghjulia Boccanera, alias Diou. Dans Un seul oeil, la romancière et son personnage se découvrent un peu plus encore, sur fond de double meurtre – voire triple. La Cité des Anges à des relents de royaume d’Hadès.