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Sherlock Holmes en version numérique

10 juillet 2025 à 11:51

ShDeux nouveaux volumes et un album sont parus dans la collection La Pléiade en ce début d'été. Vous aurez du mal à ne pas les voir aussi bien en librairie que dans le paysage médiatique. Peut-être cela vous donnera-t-il envie de lire (ou de relire) les aventures du célèbre détective.

Si vous préférez une version numérique pour vos vacances en évitant de trimbaler des volumes trop lourds et chers (voire des caractères bien trop petits à votre goût), préparez-vous, c'est une vaste jungle. Des éditions luxueuses et intégrales en imprimé, certes il y a un vaste choix, La Pléiade donc, mais aussi récemment chez Litera ou Bouquins, Omnibus il y a plusieurs années. Aucune en ePub malheureusement, juste des PDF à prix forts pour Omnibus, on oubliera. Des dizaines et des dizaines d'éditions sur les plate-formes, des titres séparés, des compilations. Alors quoi choisir?

Si vous voulez absolument vous orienter vers du libre de droit gratuit - Sherlock Holmes est entré dans le domaine public en 2023, ce n'est pas pour rien que l'on voit fleurir ces nouvelles éditions -, destination Ebooks Gratuits qui vous propose l'ensemble des 4 romans et 56 nouvelles. Les plus anciens titres numérisés il y a plus de vingt ans, corrigés depuis. Dommage qu'il ne soit pas proposé une compilation complète au format ePub.

En fait c'est simple, toutes les soi-disant compilations ou pire les titres séparés à petits prix que vous trouverez ici et là, ne sont que des repompages éhontés de ces numérisations.

J'ai regardé avec soin. Toutes les "compilations" proposées ici et et là sur les plate-formes sont des ramassis de textes regroupés avec des erreurs, des textes tronqués, des manques, c'est un festival. Gardez vos euros, vous serez déçus, c'est bien souvent aussi une catastrophe typographique.

Si vous souhaitez une version numérique d'éditeur reconnu et sérieux (en évitant l'achat des titres séparés bien chers chez les éditeurs de poche), une destination est peut-être du côté d'Archipoche qui avait publié une série de 7 volumes en 2019. Le coffret complet imprimé n'est plus disponible mais heureusement les versions numériques le sont. Des prix un peu élevés mais elles sont cependant proposées sans DRM avec un simple marquage chez les libraires. Vous pourrez les partager avec vos proches. Néanmoins il s'agit sans doute possible de traductions libres de droits (voir ci-dessous en PS). Archipoche a au moins le mérite d'avoir procédé à un travail de numérisation et non pas à un simple repompage sur le web.

On regrettera qu'une compilation de l'Intégrale Sherlock Holmes digne de ce nom avec des traductions modernes ne soit pas disponible, comme il en existe dans d'autres langues.

Si vous souhaitez la version anglaise bien sûr, je vous conseille ce site de référence.

Voilà, bonne lecture en compagnie de Sherlock Holmes!

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PS : Pour en savoir plus sur les traductions des différentes éditions, je vous invite à consulter ce billet très complet.

La collection Sherlock Holmes parue chez Archipoche regroupe l’intégralité des romans et nouvelles du célèbre détective, mais le nom du traducteur n’est pas explicitement mentionné. À titre de comparaison, d’autres éditions françaises récentes de Sherlock Holmes mentionnent des traducteurs comme Éric Wittersheim (pour la collection Omnibus). En l’absence d’information explicite, il est certain que les volumes Archipoche utilisent des traductions libres de droit, du domaine public, ce qui expliquerait l’absence de mention systématique du ou des traducteurs.

Bien moins de scrupules à pirater cette édition, vous la trouverez en fouillant un peu, c'est dit.

Vivez l’été | À l’heure anglaise : un été « so british » à la maison du livre


Cet été, cap sur les Iles Britanniques sans quitter la ville ! La maison du livre, de l’image et du son vous invite à un voyage au cœur des cultures britannique et irlandaise. Du cottage cosy au pub traditionnel, en passant par l’ambiance d’une garden party, la salle d’exposition se transforme pour une immersion sensorielle et culturelle so british, à savourer en famille ou entre amis.



Une exposition immersive et éclectique

Laissez-vous emporter dans une atmosphère chaleureuse et dépaysante où l’on flâne entre les rayons d’une bibliothèque anglaise, les murs décorés de pochettes de vinyles mythiques, ou encore les coins lecture dignes des plus charmants salons de thé. Romans, œuvres d’art, musiques, films et documentaires vous attendent pour explorer la richesse et la diversité de la culture britannique… et au-delà !

Des animations pour tous les goûts et tous les âges

Au programme, une série d’animations conviviales et créatives qui invitent à la découverte, à l’échange et au plaisir :

  • Cosy Mystery Quiz : testez vos connaissances sur ces charmantes enquêtes policières
    jeudi 10 juillet à 11h
  • Le comptoir des mots : venez lire à voix haute vos extraits préférés autour de la littérature britannique
    jeudi 17 juillet à 11h | sur inscription
  • Faire soi-même ses pickles : explorez les bienfaits de ces délicieux légumes vinaigrés et créez vos savoureux bocaux
    vendredi 18 juillet à 10h30 | sur inscription
  • Video Games : une sélection de jeux vidéo aux accents anglais
    mercredi 20 août à 17h | sur inscription
  • Blind-test musique & cinéma : testez vos connaissances sur les musiques et scènes cultes du cinéma britannique
    samedi 23 août à 11h
  • Happy Hour spécial polar : un quiz 100 % polar anglais
    mercredi 27 août à 17h

🇬🇧 Et pour prolonger le plaisir à la maison, emprunter les documents de notre sélection en cliquant ici.
Si vous n’êtes pas encore abonné, on vous rappelle que c’est gratuit !

Let’s get British!



Retrouvez la programmation complète de l’été des médiathèques sur l’agenda en ligne, en cliquant ici ou à l’accueil des médiathèques.

Dans le cadre de Vivez l’été, la programmation estivale d’animations sportives et culturelles de la ville de Villeurbanne.

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L’Enigme Modigliani, un polar à lire quand on aime les mystères et l’art

15 février 2025 à 08:31
L'énigme Modigliani avis livre polar“L’Enigme Modigliani” d’Éric Mercier est un roman policier qui mêle le monde de l’art et des faussaires. Après la publication du Secret de Van Gogh (lire notre chronique), l’auteur nous plonge dans une aventure qui […]

La Police nationale recrute des auteurs en herbe pour écrire des polars

8 janvier 2025 à 09:15
chatgpt droit d'auteur open AILa Police nationale et le célèbre festival Quais du Polar s’associent pour offrir aux lycéens âgés de 15 à 18 ans une opportunité unique : participer à un concours littéraire passionnant. Ce concours invite les […]

Au nord de la frontière : R.J. Ellory

14 août 2024 à 10:28

ElloryRetour à R.J. Ellory cet été avec son dernier livre "Au nord de la frontière". J'ai lu beaucoup de polars, de thrillers au fil des années durant les périodes de vacances, certainement une bonne vingtaine par an. Une sorte de rituel que j'ai initié adolescent avec Agatha Christie, Conan Doyle, poursuivant avec un oncle amateur de série noire. Et puis la lecture s'est tarie, je me suis lassé sans doute comme beaucoup. Un appauvrissement chez beaucoup d'auteurs, de plus en plus de clichés, de redites. De moins en moins de bonnes surprises et quand elles se présentaient, les titres ultérieurs se révélant décevants. Sans doute aussi avec la proximité avec les séries, succédanés dont je n'ai aucune espère d'intérêt, pas de télévision chez moi depuis vingt ans.

Finalement j'ai gardé R.J. Ellory. Je l'ai découvert il y a une quinzaine d'années déjà, passion sans cesse renouvelée. Au début je commençais à le lire au format imprimé, collectionnant les bouquins. Depuis quelques années, je suis passé aux versions numériques, j'ai donné les livres que j'avais, le papier vieillissait mal pour certains, à quoi bon garder les étagères.

J'avais un peu moins aimé "Le Carnaval des ombres", mais je crois que c'est bien le seul. Réussite encore que son dernier livre. Je ne vais pas vous en faire une critique, elles sont excellentes toujours du côté de Babelio, Bepolar, Polars pourpres, Ivresse du noir, Gruznamur, etc. Allez voir, vous passerez un très bon moment cet été avec R.J. Ellory.

Correspondant local – Laurent Queyssi

30 avril 2023 à 11:20

Suite à ma lecture du roman policier La Nuit était chez elle de Laurent Queyssi, que j’avais apprécié notamment pour son côté polar rural qui faisait sa singularité, je me suis dit qu’il serait bon de lire le premier roman de la série des enquêtes d’Alex Lolya, à savoir Correspondant local, publié chez Filature(s) en 2021. Ce fut une très bonne idée, quand bien même elle aurait été meilleure si j’avais lu le premier roman en premier au lieu du deuxième et si je n’avais pas lu le deuxième en premier. Lire des romans dans l’ordre au sein d’une série évite généralement de se spoiler quelques éléments du scénario qui sont évoqués dans les suites. Bref, ne faites pas comme moi.

Nous retrouvons (ou plutôt, nous devrions découvrir) donc la petite ville imaginaire de Marmande Castelnau sise sur les rives de la Garonne, loin des grands centres urbains. Nous retrouvons (bref) aussi les principaux personnages qui habitent la ville, ses alentours et l’univers d’Alex Lolya, correspondant local d’un grand journal régional basé à Bordeaux. La tranquillité de la petite bourgade se trouve bousculée par la disparition puis la découverte du corps d’une jeune lycéenne. Le crime, impensable en ces lieux, rappelle un autre crime qui a eu lieu une vingtaine d’années plus tôt, au même endroit. De son côté, Alex tombe par hasard une vieille cassette de camescope qui fait ressurgir du passé quelques secrets enfouis. Il y a quelque chose de pourri dans la sous-préfecture du Lot-et-Garonne.

En alternance, des chapitres en flashback s’insèrent dans le récit principal pour faire celui de la naissance d’un monstre, autrement dit d’un tueur psychopathe dont nous suivons le parcours de vie. Cela fait de Correspondant local un livre plus sombre et beaucoup plus glauque que La Nuit était chez elle. Il y a quelque chose de Twin Peaks dans cette enquête qui mêle de multiples personnages de la vie locale, où tout le monde a quelque chose à se reprocher dès lors qu’on remue un peu dans le passé. La série lynchéenne est d’ailleurs citée par l’auteur à un moment où on commence à se dire que l’ambiance nous rappelle vaguement quelque chose, je n’invente rien. Laurent Queyssi, toutefois, reste du côté rationnel des choses quand Lynch explorait l’aspect fantastique du mal.

Comme dans La Nuit était chez elle, le déroulement du roman est basé sur l’enquête menée par Alex et son éternel ami Vincent – tous deux montrant une tendance quasi pathologique à se trouver au mauvais endroit au mauvais moment – à leurs choix discutables, aux fausses pistes qu’ils suivent, voire qu’ils imaginent, et leur confrontation violente avec la vérité. Encore, ou déjà, le plaisir de lecture du roman vient en grande partie du portrait des protagonistes et de la vie locale. Laurent Queyssi a construit à travers Alex Lolya est un personnage principal très attachant. Mais ici, le roman fonctionne particulièrement bien grâce au récit fait de la vie et des pulsions du criminel, quand bien même on devine assez rapidement de qui il s’agit, forcément, à force d’indices. J’ai beaucoup apprécié cette lecture, notamment pour cette descente dans la part sombre de l’humanité.


  • Titre : Correspondant Local
  • Série : les enquêtes d’Alex Llolya
  • Auteur : Laurent Queyssi
  • Publication : 5 février 2021, Filature(s)
  • Nombre de pages : 240
  • Support : papier

La Nuit était chez elle – Laurent Queyssi

28 mars 2023 à 11:54

Lecteurs fidèles et attentifs de ce blog, vous savez qu’on se permet ici, parfois, des écarts à la ligne éditoriale qui prétend ne s’intéresser qu’à la science-fiction. Car il m’arrive, comme à vous sans doute, dans le secret des alcôves, de lire d’autres genres, voir même de la littérature blanche. Parce qu’il est bon de sortir la tête de l’eau, de changer d’air et de s’aérer un peu l’esprit, notamment lorsque la production en SF n’est pas à la hauteur de nos attentes. Et parfois même, quand l’envie me prend, j’en parle sur ces pages.

Je lis peu de polar mais l’occasion s’est présentée à moi avec la réception du roman La Nuit était chez elle, amicalement envoyé par son auteur Laurent Queyssi. Ce n’est donc pas un si grand écart car ce dernier n’est pas un inconnu dans le milieu de la SF. Laurent Queyssi est traducteur notamment de William Gibson (la trilogie neuromantique ou encore Périphériques au Diable Vauvert) et d’Alastair Reynolds (la trilogie des Enfants de Poséidon chez Bragelonne ou encore La Millième Nuit chez Le Bélial’), scénariste de BD (dont le très bon Phil, Une vie de Philip K. Dick chez 21g), et romancier de plein droit. Il est donc intéressant d’aller lire ce qu’il peut écrire en dehors de la SF.

La Nuit était chez elle est un roman indépendant mais fait suite à Correspond local (2021) qui déjà racontait les aventures d’Alexandre Loyla, correspondant local d’un quotidien régional du Sud-Ouest dans la petite ville de Castelnau. La ville est imaginaire mais les connaisseurs du coin reconnaitront sans mal Marmande qui étale son ennui sur les rives de la Garonne, lieu de naissance de l’auteur et… de ma mère. J’ai trouvé la coïncidence amusante et ma lecture fut l’occasion d’un rendez-vous en terre connue. Il est toujours intrigant de parcourir un roman en suivant les pas du narrateur lorsqu’ils s’inscrivent dans une géographie familière mais éloignée des tropes citadins habituels au genre. La Nuit était chez elle est un polar rural et Laurent Queyssi tire pleinement parti de la contrainte.

Castelnau est loin de tout. Des préoccupations de la capitale, bien sûr, mais aussi des commodités qu’offrent les grands centres urbains. Lorsque la région est inondée, on attend l’aide de Bordeaux. Lorsque Pascal, le cousin fraichement débarqué chez Alex Loyla, se fait péter deux doigts, il faut attendre son transfert à l’hôpital de Bordeaux. Lorsque les gendarmes sont appelés à la rescousse, ils mettent deux heures à arriver. Tout cela développe chez les personnages le sentiment de devoir se débrouiller seul en cas de pépin. Mais Castelnau est aussi une petite ville dont on a vite fait le tour à pied, et tout le monde se connait, ou tout le monde connait quelqu’un qui connait quelqu’un… et tout se sait. Et lorsqu’une vague de cambriolages chez des particuliers se déclenchent alors qu’Alex et son cousin se retrouve par hasard en possession de ce qui pourrait bien être un manuscrit original de Céline, les choses ne tardent pas à partir en vrille.

La Nuit était chez elle est un faisceau de fausses pistes et d’embrouilles parcouru par des personnages particulièrement bien croqués et attachants malgré leur tendance à aller se mettre dans des situations délicates, voire absurdes. Plus que l’intrigue principale, relativement classique, ce sont les personnages et le cadre du récit qui font à mon avis tout l’intérêt et l’originalité du roman. Ajoutez à cela des repères géographiques familiaux et un partage plus qu’inquiétant des références culturelles – musicales, cinématographiques et littéraires – auxquelles le narrateur fait régulièrement mention au cours du récit (je soupçonne Laurent Queyssi d’avoir mis beaucoup de lui-même dans son personnage principal) et vous avez l’ensemble des raisons pour lesquelles cette lecture m’a enthousiasmé. Les dernières lignes ont même réussi à me tirer une larme.

Il va maintenant me falloir lire le tome précédent, Correspondant Local.


  • Titre : La Nuit était chez elle
  • Série : Correspondant Local
  • Auteur : Laurent Queyssi
  • Publication : 14 octobre 2022, chez Filatures, coll. Alibi
  • Nombre de pages : 240
  • Support : papier et numérique

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