Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierXG_BlogNotes

Orientations générales de la Politique documentaire : proposition de trame

2 février 2024 à 15:18
Pile de galets sur une étendue de galets.
Photo de Markus Spiske sur Unsplash

La formalisation de nos acquisitions s’est installé dans préoccupations professionnelles depuis de nombreuses années, en se cristallisant autour des inquiétudes d’une intervention de nos décideurs (élus, hiérarchie) soit en imposant des documents soit en interdisant des documents. Il est alors apparu important d’expliquer le pourquoi du comment de nos choix et de nos modalités d’acquisition. Bertrand Calenge et Jérôme Pouchol ont apporté tout à la fois des éléments de réflexion et de mise en oeuvre des politiques documentaires des bibliothèques.

Comme le dit très bien Dominique Lahary (diaporama) : “c’est une politique publique, il est démocratique qu’elle soit publique”. Cependant l’intégration et la réelle formalisation dans les bibliothèques prennent du temps même si cette culture est maintenant bien ancrée et fait partie des différents cursus de formation. L’article 7 de la Loi Sylvie Robert est venu enfoncer le clou

Après avoir rappeler l’importance de formaliser les orientations générales, vous trouverez une proposition de trame pour un tel document. Elle complète la fiche de la commission Bibliothèques en réseau et s’inspire d’un document de la Médiathèque de Chateaubourg.

Perspective avec plusieurs rayonnages de livres dans une ambiance sombre
Photo de Martin Adams sur Unsplash

Pourquoi formaliser les orientations générales de la Politique documentaire ?

  • Tout d’abord c’est devenu une obligation légale avec l’entrée en vigueur de la Loi Sylvie Robert, LOI n° 2021-1717 du 21 décembre 2021 relative aux bibliothèques et au développement de la lecture publique: « Les bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements élaborent les orientations générales de leur politique documentaire, qu’elles présentent devant l’organe délibérant de la collectivité territoriale ou du groupement et qu’elles actualisent régulièrement.  Elles présentent également leurs partenariats avec les organismes culturels, éducatifs et sociaux, les établissements pénitentiaires et les établissements d’accueil de la petite enfance. La présentation peut être suivie d’un vote de l’organe délibérant. »
  • « C’est une politique publique dont il est normal qu’elle soit portée à la connaissance du public dans ses grands principes » (Dominique Lahary)
  • « C’est une démarche partagée entre professionnels avec les décideurs et le public qui rend visible les orientations de la bibliothèque dans ce domaine » (Jérôme Pouchol)
  • Cette formalisation met en avant notre métier et notre professionnalisme
  • Cette formalisation et sa publication permettre de rendre public les grandes lignes du fonctionnement d’une des activités importantes des bibliothèques.
  • Formaliser, faire adopter ces orientations générales par les élus et les faire connaître constitueront un garde fou contre les questions, les interventions internes et toutes les tentatives de censure

Les rubriques d’un tel document

Voici la trame globale d’un document consacré aux orientations générales de la politiques documentaires. A vous de l’adapter, le simplifier ou le développer en fonction de VOTRE contexte.

Vous trouverez plus bas la présentation détaillée de cette trame. Vous pouvez télécharger ci-dessous une version word à adapter.

Main cochant un liste de taches sur un cahier à carreaux
Photo de Glenn Carstens-Peters sur Unsplash

Préambule – Introduction

  • Pourquoi
  • lien avec la loi S. Robert (cf. ci-dessus)

Contexte

  • Eléments sur le contexte territorial
  • exemple à compléter

Les missions de la bibliothèque

  • Faire référence aux articles de la loi Robert (article 1 et les articles sur les collections)

“Les bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements ont pour missions de garantir l’égal accès de tous à la culture, à l’information, à l’éducation, à la recherche, aux savoirs et aux loisirs ainsi que de favoriser le développement de la lecture.

À ce titre, elles :

« 1° Constituent, conservent et communiquent des collections de documents et d’objets, définies à l’article 4, sous forme physique ou numérique ; »

« 2° Conçoivent et mettent en œuvre des services, des activités et des outils associés à leurs missions ou à leurs collections. Elles en facilitent l’accès aux personnes en situation de handicap. Elles contribuent à la réduction de l’illettrisme et de l’illectronisme. Par leur action de médiation, elles garantissent la participation et la diversification des publics et l’exercice de leurs droits culturels ; » (Article 1 de la Loi Sylvie Robert)

“Les collections des bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements sont constituées de livres et des autres documents et objets nécessaires à l’accomplissement de leurs missions, tels que des documents sonores et audiovisuels.”(Article 4 de la Loi Sylvie Robert)

“Les collections des bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements sont pluralistes et diversifiées. Elles représentent, chacune à son niveau ou dans sa spécialité, la multiplicité des connaissances, des courants d’idées et d’opinions et des productions éditoriales. Elles doivent être exemptes de toutes formes de censure idéologique, politique ou religieuse ou de pressions commerciales. Elles sont rendues accessibles à tout public, sur place ou à distance.”(Article 5 de la Loi Sylvie Robert)

  • Reprendre, le cas échéant, certains axes du CTL, PCSES ou du Projet de service

Les publics visés

  • Lister les différents types de publics
Groupe de jeunes assis à une table dans une bibliothèque. Ils rient devant un écran d'ordinateur portable
Photo de Priscilla Du Preez 🇨🇦 sur Unsplash

La gestion des collections

quelle organisation des collections ?

  • Volumétrie, répartition par grands secteurs. Type de supports
  • Existence de fonds spécifiques: FAL (Facile A Lire), fonds pour les dyslexiques, fonds patrimonial,…

Pluralisme et rappel de l’article de la Loi Robert

« Ces missions s’exercent dans le respect des principes de pluralisme des courants d’idées et d’opinions, d’égalité d’accès au service public et de mutabilité et de neutralité du service public.” (Article 1 de la Loi Sylvie Robert)

Modalités d’acquisition

  • Expliciter comment sont achetés les documents
  • Définition des responsabilités en terme d’acquisitions
  • Budget et taux de renouvellement. Indiquer un idéal de renouvellement (10%)

“Les collections des bibliothèques des collectivités territoriales ou de leurs groupements qui relèvent du domaine privé mobilier de la personne publique propriétaire sont régulièrement renouvelées et actualisées. “(article 6 de la Loi Sylvie Robert)

Pour ses achats de documents la bibliothèque se conforme à la réglementation sur les marchés publics, et commande auprès des fournisseurs retenus dans ce cadre.

  • Critères généraux de choix et d’exclusion

« Sous la responsabilité de leur direction, les bibliothécaires acquéreurs opèrent une sélection dans la production éditoriale pour constituer une collection cohérente en fonction des objectifs et des moyens fixés par la collectivité. Pour des raisons financières et intellectuelles, l’exhaustivité est exclue. La mission d’acquisition est menée sur la base d’un travail réfléchi et collectif, dans un souci de pluralisme, en tenant compte des collections déjà existantes, de la connaissance des publics, de l’offre et la demande. Elle tient compte également du soutien à la petite édition et aux documents à rotation plus lente, tel que la poésie, théâtre, arts, sciences humaines…. » (Chateaubourg)

  • Traitement des suggestions des usagers

Les propositions d’achat des lecteurs sont toutes étudiées. Le cas échéant indiquer comment ils peuvent le faire. Les bibliothécaires se réservent le droit de refuser une suggestion s’ils estiment que l’achat ne correspond pas aux critères définis par la charte. Dans un souci de cohérence et d’actualité des collections, la bibliothèque refuse tous dons de livres ne répondant pas aux critères de sélection énoncés. Les usagers dont les ouvrages ne sont pas retenus seront réorientés vers des solutions alternatives (boites à livres, associations,…)

  • Complémentarité avec l’environnement documentaire territorial

La politique documentaire est aussi pensée en fonction de l’environnement. La bibliothèque fait partie du réseau de la communauté des communes de Pétaouchnoc-les-Bains. Elle s’insère également dans le champ d’action de la Médiathèque départementale qui peut concourir, entre autres services, à compléter les collections notamment pour des demandes de lecteurs, de groupes, de thématiques, d’animations, pour les fonds musique et jeux vidéo. La Médiathèque départementale fournit également aux lecteurs des ressources accessibles en ligne.

  • Contraintes légales pour les acquisitions notamment pour les DVD et les ressources numériques
Etudiante choisissant un livre dans des rayonnages en bois
Photo de Becca Tapert sur Unsplash

Règles générales d’élimination (et de conservation)

Expliquer pourquoi les documents sont éliminés.

  • La médiathèque n’a pas vocation à conserver les collections courantes. Afin de garder un fonds vivant, attractif et aisément accessible. Des documents doivent être retirés chaque année des collections pour être soit réactualisés, soit remplacés, soit éliminés.
  • Les règles d’élimination pourront être différentes selon le type de documents et selon votre appartenance à un réseau.
  • Un 1er niveau d’élimination concerne les documents abîmés et non réparables, défraîchis, ou au contenu dépassé. Ces documents seront automatiquement retirés des collections.
  • Un 2e niveau d’élimination croisera plusieurs critères quantitatifs et qualitatifs : âge des documents, nombre de prêt, date de dernier prêt, présence d’autres ouvrages similaires. Des exceptions peuvent bien sûr être admises concernant des ouvrages incontournables et difficiles à remplacer par exemple. Les bibliothécaires s’appuient sur un document interne comportant des critères affinés par secteurs et sous-secteurs.

Qu’est-ce qu’ils deviennent ?

  • donnés à d’autres bibliothèques, établissements ou associations
  • vendus lors de braderies organisées par la médiathèque
  • mis en déchetterie ou détruits s’ils sont jugés en mauvais état
  • si vous êtes une bibliothèque avec un fonds patrimonial, expliquer pourquoi et comment sont conserver les fonds patrimoniaux.

Accès, communication et médiation

Vu en plongée d'une salle de bibliothèque tout en bois, des livres, des cartes et deux personnes assises en train de lire
Photo de Pauline Loroy sur Unsplash

Accès

L’accès aux espaces publics de la médiathèque, ainsi qu’à la consultation sur place de ses ressources, est libre et gratuit. La médiathèque respecte les normes d’accessibilité pour tous au bâtiment, aux circulations intérieures, aux collections et aux services.

Accès à distance

Les usagers peuvent librement accéder au catalogue en ligne à distance ainsi qu’aux ressources numériques de la médiathèque départementale Un portage à domicile peut être effectué pour des personnes ayant des difficultés à se déplacer. Le réseau de XXX mettra en place un système de navettes permettant la circulation des documents d’une bibliothèque à une autre.

Modalités d’organisation et de communication des documents

La plupart des documents sont proposés en accès libre et en prêt direct au public.

Médiation

Les bibliothécaires conseillent, effectuent des recherchent et accompagnent les lecteurs.

Les bibliothécaires mettent en valeur les collections de multiples manières.

Sur place:

  • de face dans les rayonnages
  • sur des présentoirs à différents endroits dans la bibliothèque
  • par des tables de thématiques (sélections, actualités, thématiques)
  • avec des étiquettes « coup de coeur » de l’équipe ou des lecteurs
  • avec des bibliographies : acquisitions récentes, thématiques
Table sur laquelle sont posés des albums pour enfants
Photo de Haberdoedas sur Unsplash

A distance:

  • sur le site internet grâce à différentes rubriques : nouveautés, sélections, coups de coeur
  • sur les réseaux sociaux en utilisant différentes approches : des sélections thématiques, les nouveautés, les coups de coeur

Le public est invité à participer à partager ses coups de coeur. La bibliothèque met d’une part en valeur les sélections du club lecture et propose d’autre par des étiquettes “coups de coeur des lecteurs”.

Les partenariats

La médiathèque développe des partenariats variés afin de développer le goût de la lecture, faire connaître le service, de diversifier le public et répondre aux besoins du territoire.

Ses partenaires font partie de champs aussi variés que possible des structures locales de la petite enfance aux musées en passant par les écoles, les associations locales, le Centre Culturel d’Action Social, Pôle Emploi, les MJC, les cinémas ou les théâtres. Ces partenariats peuvent s’établir de manière pérenne ou ponctuels, et peuvent donner lieu à une convention.

Photo de Chris Liverani sur Unsplash

Actualisation

Cette charte sera actualisé régulièrement selon l’évolution de l’organisation du service et de ses finalités.

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Avez-vous un document à partager avec les collègues ?

Promouvoir un imaginaire où nous respectons la planète et l’espace que nous partageons

15 janvier 2024 à 17:21
Vue en contre-plongée de plusieurs cimes d'arbres.
Photo de kazuend sur Unsplash

Les rapports scientifiques et la multiplication des déréglements du climat confirment qu’il est urgent d’agir pour préserver notre avenir. Nous connaissons déjà les différents leviers d’action dans le domaine de la mobilité, de l’alimentation, du logement, etc… Les bibliothèques peuvent continuer à faire preuve de pédagogie et aussi donner l’exemple grâce aux acquisitions, à l’action culturelle ou avec des jardins partagés, du compost dans la bibliothèque, etc…

Cependant il y a aussi un enjeu d’imaginaire à transformer. En effet nous baignons dans un univers où exploiter la nature est normal, où acheter un SUV ou bien construire une piscine sont des signes de réussite sociale ou accumuler des objets inutiles est bien vu. Or, pour construire un futur qui ne détruise plus la planète par un développement sans fin dans un monde fini, il est crucial d’envisager un autre rapport à notre environnement et d’autres marqueurs sociaux positifs. Pour cela, la fiction et l’art ont un rôle à jouer pour nous aider à s’approprier d’autres perspectives et trouver désirables et joyeux un monde où l’on se contente de peu. Un monde où les liens sont plus importants que les biens. Un monde où posséder les derniers objets à la mode n’est pas valoriser. Un monde où préférer prendre des modes de transport doux plutôt que l’avion ne fait pas peser sur vous le risque d’un licenciement.

“Repenser à ces films sous cet angle, c’est commencer à envisager des potentialités immenses pour que le cinéma, au lieu de reconduire les rapports au monde qui le détruisent, participe de l’élaboration de nouvelles sensibilités sans lesquelles il sera impossible de modifier en profondeur les façons d’habiter le monde.” Jean-Michel Frodon https://aoc.media/opinion/2023/08/28/pour-une-eco-mise-en-scene/

Les bibliothèques peuvent-elles s’inscrirent dans cette perspective ? Dans une politique d’acquisition et d’actions culturelles restant pluralistes, valoriser ou privilégier davantage des documents, des spectacles, des conférences, des ateliers, ou autres qui ouvrent vers des horizons où vivre différemment, sans croissance, est possible. Nous n’aurons de tout façon pas de difficulté à respecter le pluralisme car les publications autour du modèle extractiviste existeront toujours. Pas d’inquiétudes à avoir de ce coté-là.

S’engager en faveur de la survie de l’humanité au sein d’une nature préservée est politique ? Est-ce un engagement partisan pour autant ? Il ne s’agit pas d’inciter le public à voter en faveur de tel ou tel parti, il s’agit d’une cause politique plus large.

Prêt à faire lire, écouter, voir, jouer… dans un monde où nous sommes en harmonie avec la nature ?

Pour une définition plus longue et plus développée de la politique documentaire

26 octobre 2023 à 16:39
Pyramide de livres avec un cercle vide au milieu. Dans ce cercle flotte un livre ouvert. Ambiance sombre avc une perspective de rayonnages de livres derrière le livre flottant.
Photo de Jaredd Craig sur Unsplash

La politique documentaire bénéficie de deux définitions

La notion de politique documentaire bénéfice de deux définitions proches et complémentaires grâce à B. Calenge et J. Pouchol.

Bertrand Calenge propose la définition suivante :

La politique documentaire recouvre au sein d’une bibliothèque l’ensemble des processus visant à contrôler le développement des collections. Elle recouvre la politique d’acquisition, la politique de conservation (incluant le désherbage) et la politique d’accès (incluant les modalités d’organisation et  de communication des collections).

Jérôme Pouchol donne une définition proche :

Politique documentaire : Ensemble des objectifs et processus pilotant la gestion de l’information, incluant la politique d’acquisition, la politique de conservation et la politique de médiation des collections. La politique documentaire est une partie intégrante et essentielle du projet d’établissement, permettant de répondre aux missions de la structure et aux attentes des usagers.

Ces deux définitions sont concises et transcrivent l’essentiel. Cependant, il me semble utile de les développer un peu pour mieux en appréhender les différents aspects. Pour cette proposition plus longue, je suis partie de la réponse de ChatGPT, très marquée par une vision anglo-saxonne, que j’ai adapté et précisé.

Sur une table en bois, pile de livres avec une pomme dessus, des crayons de couleurs et trois petits cubes A, B, C l'un sur l'autre.
Photo de Element5 Digital sur Unsplash

Esquisse d’une définition plus longue et plus développée de la politique documentaire

La politique documentaire en bibliothèque est un ensemble de lignes directrices, de stratégies et de procédures mises en place pour gérer, développer, valoriser et promouvoir la collection de documents, et aujourd’hui d’objets, d’une bibliothèque. Elle vise à répondre aux besoins et aux attentes du territoire desservi par la bibliothèque, tout en optimisant l’utilisation des ressources financières et humaines disponibles.

Elle est régulièrement révisée pour s’adapter aux évolutions des besoins du territoire et des ressources disponibles. Elle joue un rôle essentiel pour développer une bibliothèque dynamique et en phase avec les attentes de ses utilisateurs existants ou potentiels.

En plus de la sélection et de l’acquisition de nouveaux documents, ainsi que de le désherbage des documents obsolètes ou peu utilisés, la politique documentaire englobe la gestion des abonnements aux périodiques, la conservation des documents fragiles ou rares, la gestion des formats numériques, et la valorisation des acquisitions auprès de tous les publics.

Cette valorisation peut prendre diverses formes, telles que des expositions, des ateliers, des recommandations personnalisées, des guides de lecture, des présentations en ligne, et d’autres initiatives visant à mettre en valeur les ressources disponibles et à encourager leur utilisation.

Pensons à la participation des usagers à la politique documentaire

Dans le droit fil des droits culturels, il semblerait pertinent de consolider le versant participation, co-construction voire co-décision des politiques documentaires. J’y reviendrais dans un prochain texte.

Développer la médiation documentaire numérique en bibliothèques

3 mars 2012 à 12:05

couverture Développer la médiation documentaire numérique
couverture de la boite à outils: Développer la médiation documentaire numérique

J’ai le plaisir de vous annoncer la parution aux presses de l’Enssib d’un livre sur la médiation documentaire numérique. L’école m’a fait l’honneur de m’en confier la coordination et même si ce ne fut pas une mince affaire, l’entreprise fût passionnante non seulement dans la réflexion sur son contenu mais aussi grâce aux échanges avec les différents auteurs sans compter la phase de relecture. J’en profite pour adresser un remerciement à tous les contributeurs et je remercie tout particulièrement Catherine Jackson, coordinatrice de la collection, avec qui la collaboration fût exemplaire. Cet ouvrage fût aussi l’occasion pour l’Enssib de retravailler sur ces contrats d’édition qui sont maintenant plus en phase avec les évolutions numériques.

Dans le cadre ses 20 ans de l’école, ce livre donne aussi lieu à une version numérique accessible ici librement en streaming. Vous pouvez commenter chaque article. En complément de la version papier, vous y trouverez un entretien avec Michel Fingerhut à propos des moyens de médiation numérique mis en oeuvre sur le portail de la musique contemporaine. Il est probable que chaque auteur publie aussi en ligne sur son site ou sur son blog sa propre contribution. Les 3 miennes seront mises en ligne progressivement sur ce blog.

Présentation

Depuis quelques années les bibliothèques ne cessent de prendre place sur internet: catalogues en ligne, sites web devenant peu à peu des portails de services, blogs et tous les avatars du web participatif ainsi que les réseaux sociaux. Si l’objectif est bien d’être présent dans l’univers numérique des usagers existants ou potentiels, en revanche les bibliothèques doivent garder leur spécificité sous peine d’être noyées dans le flot général. Il s’agit notamment de transposer en ligne la médiation documentaire, c’est à dire tous les moyens que nous mettons en œuvre pour favoriser la rencontre d’un lecteur avec les documents susceptibles de l’intéresser ou de lui ouvrir de nouveaux horizons.

Cet ouvrage réunit une dizaine d’auteurs d’horizons divers (universitaire, bibliothécaire et libraire) pour vous donner d’une part un cadre général sur la médiation documentaire numérique et d’autre part des exemples destinés à vous servir d’inspiration pour améliorer ou vous lancer dans ce domaine.

Sommaire

Partie I – Le périmètre de la médiation numérique documentaire

-La médiation numérique dans le cadre d’une politique documentaire raisonnée : l’exemple de la MIOP, par Jérôme Pouchol
-Définition et enjeux de la médiation numérique documentaire, par Isabelle Fabre et Cécile Gardiès
-La médiation documentaire numérique dans les musées: entre autonomie et prescription par Genevieve Vidal
-A propos de Bibliomab, une approche de la médiation documentaire numérique du patrimoine, par Léo Mabmacien
-Médiation documentaire et les services de Q/R, Claire Nguyen

Partie II – Construire son projet de médiation numérique documentaire

– Définir son projet: 5 étapes incontournables, par Franck Queyraud
– Construire la médiation documentaire par les publics: les portails thématiques de l’Infothèque, par V. Mesguich
– Scénariser le catalogue et contextualiser les recherches : la librairie en ligne Bibliosurf, Par Bernard Strainchamps
– Eléments pour une évaluation de la médiation documentaire numérique, X Galaup

Partie III – Se former et accompagner les équipes
-Inclure la médiation documentaire numérique dans le travail d’équipe, par Didier Desmottes
-Acquérir une culture numérique et utiliser les outils de médiation, par Thomas Chaimbault
-Concevoir et faire fonctionner un blog de bibliothèque : quelques pistes concrètes à partir de l’exemple du Buboblog Perrine Helly
-CherMédia : l’agora des bibliothécaires du Cher, par Christine Perrichon
-Le magazine en ligne des bibliothèques de Lyon : Points d’Actu !, une voix singulière  Bertrand Calenge

Partie IV – Interagir en ligne, produire des contenus, partager

-Silence on joue!: Le médiateur, les jeux vidéo et les ressources documentaires, par Julien Devriendt
-Les Coups de cœur 2.0 de la Médiathèque de Quimperlé, par Pascal Thibault
-Exemple d’un netvibes thématique en médecine Marie-Gabrielle Chautard
-Mise en valeur d’un fonds patrimonial autour du centenaire de Jean Carbonnier (1908-2003), doyen de la Faculté de droit de Paris, fondateur de la sociologie juridique / Noelle Balley et de Sébastien Dalmon
-Utiliser les réseaux sociaux littéraires pour la médiation documentaire numérique, par Alexandre Lemaire
-Critiques de documents dans un catalogue participatif, par Philippe Diaz

MEMENTO, Par Xavier Galaup

❌
❌